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Et si Nahel n’était pas mort ?

, par  NEMO , popularité : 16%
NJ-Ile de France

On nous dit que la qualification de meurtre pour le policier qui a « tué » Nahel est sans doute excessive, tout en ajoutant qu’un procès qui pourrait « laver son honneur » est quand même une bonne chose. Hé bien moi je pose une question : Et si le policier ne l’avait pas arrêté ? et si Nahel avait continué à circuler dans les rues de Nanterre avec son bolide ? Bref, et si les policiers n’avaient pas fait leur travail ?

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Si Nahel n’avait pas été stoppé par les deux motards de la police, il ne serait pas mort (du moins à ce moment-là), mais quel aurait été son destin ? Le ministère de l’Intérieur nous apporte un début de réponse : « Sur la période 2016 – 2023, les services de sécurité ont constaté 25 700 délits de refus d’obtempérer routiers en moyenne par an… Près d’un refus d’obtempérer routier sur cinq est un délit aggravé qui, dans neuf cas sur dix, met en danger d’autres usagers de la route. La part de ces délits aggravés est passée de 16 % en 2016, à 21 % en 2023. » Autrement dit, Précisons : En poussant un peu plus loin le raisonnement, l y a eu, par an, plus de 5.000 « délits aggravés » de refus d’obtempérer, dont plus de 4500 qui mettaient en danger la vie d’autrui. en 2022, année record, 13 fuyards ont été tués suite à un refus d’obtempérer, soit par des tirs de police, soit dans un accident en tentant de s’échapper. Quant aux victimes (parmi lesquelles des policiers et des gendarmes) de ces délinquants de la route, sur lesquels les forces de l’ordre n’ont pas osé faire usage de leur arme de peur de subir le sort de « Florian M », il est très difficile de les comptabiliser, noyées qu’elles sont dans les statistiques du nombre total des « accidents » de la circulation. Pour vous donner une idée cependant, en mars 2024, toujours selon le ministère de l’Intérieur, ont trouvé la mort en France, 37 piétons, 13 cyclistes, 120 automobilistes, 60 à moto et 3 en trottinettes… Combien de victimes de refus d’obtempérer ? Le ministère ne l’indique pas… sans doute pour ne pas stigmatiser.

Nahel conduisait à tombeau ouvert (c’est le cas de le dire) une grosse Mercedes AMG, incongruité qui n’a semble-t-il interpellé en rien les défenseurs du « petit ange ». Les deux motards, ne faisant que leur boulot, ne pouvaient que poursuivre le chauffard et tenter de le stopper, ce qu’ils ont fait, en risquant leur propre vie. Quelle était la dangerosité des occupants du véhicule ? Ils ne pouvaient pas le savoir, mais vu la voiture, ils étaient fondés à envisager d’avoir affaire à des éléments dangereux plutôt qu’à des nourrissons en goguette. Que les policiers aient sorti leur arme de service, pour se défendre si les choses tournaient vinaigre, qui est qualifié pour le leur reprocher ? Un procureur à l’abri dans son bureau qui décrète que « Florian M » aurait manqué de sang-froid ? Après, on connait la suite, l’instrumentalisation, l’incarcération du policier, bouc émissaire parfait pour un pouvoir qui se vautre dans la lâcheté et l’ignominie. Voir ma tribune du 30 juin 2023 Nahel, un petit ange (1).

Pourtant, ce que personne n’ose dire, c’est que si les deux policiers n’avaient pas fait leur boulot, un simple calcul de probabilités vous indique ce qui se serait passé : il y aurait eu près de 100% de chances que le séraphique Nahel percute des piétons sur un passage clouté, emplafonne un autre véhicule en brûlant un feu rouge, ou s’encastre dans un mur ou un pylône. Lui ne serait peut-être pas mort, mais des personnes innocentes quasi certainement. Serait-il pour autant encore vivant aujourd’hui ? Lorsqu’à 17 ans on vit dans une cité, on roule sans permis dans une grosse cylindrée sans activité professionnelle, la lecture des faits divers montre que l’espérance de vie est des plus réduites…
En attendant, un policier qui fait son devoir risque, en France, les Assises.