Hé bien je vais vous le dire, et vous allez être surpris – troisième volet du triptyque sur nos relations avec l’Algérie Ça va durer encore longtemps, le cirque avec l’Algérie ?, Laisser-passer consulaire ? Laissez-moi rire (jaune)..

Bon, il y a les causes plus ou moins connues. La première, c’est le plaisir non dissimulé d’humilier en toute occasion la France. Nous, Algérie, regardez ce qu’on en fait, des laisser-passer consulaires, du droit international, des droits de l’homme : on se torche avec. Vous, les Français, vous n’êtes que des fiottes, vous ne savez que vous coucher, demander pardon, nous supplier d’arrêter de vous faire du mal. Plus on se fout de vous, plus vous vous aplatissez. Vous nous soignez gratuitement, vous nous donnez du fric, on ne vous dit même pas merci, vous nous accordez des visas en veux-tu en voilà, on met en prison Boualem Sansal et vous vous écrasez comme des merdes. Pourquoi on se gênerait ?

La seconde, et on ne peut pas vous en vouloir pour ça, c’est que l’Algérie estime que les Algériens qui vivent en France ont été tellement pourris par nos mœurs décadents qu’ils pourraient contaminer le pays s’ils revenaient s’y installer. Imaginez l’Algérie pleine de transgenre, de queers, de fluides, de drag queens, de femmes en crop-top, Mahomet se retournerait dans sa tombe.

La troisième, c’est que la diaspora algérienne en France, qu’elle soit binationale ou « seulement » algérienne, transfère énormément de capitaux vers le "bled". Il semblerait même que c’est le premier poste du PIB algérien. Sans cette manne, sans les vacances où la famille « française » apporte à la famille « algérienne », dans une Peugeot tellement chargée que les essieux touchent le sol, tout ce qu’on ne trouve pas dans le pays, la plupart des Algériens mourraient de faim.

Et il y a l’idée persistante et très bien entretenue par le pouvoir d’une revanche contre la France. Les Français nous ont colonisés pendant 130 ans, psalmodient les dirigeants du FLN, à notre tour de les coloniser et de les faire profiter des bienfaits de notre civilisation (lol). Si nous continuons à ce rythme, entre nouveaux arrivants et naissances en France, nous serons bientôt assez nombreux pour prendre le pouvoir, et sans se fatiguer. Marseille est d’ores et déjà la troisième ville algérienne, derrière Alger et Oran. Nos mosquées poussent comme des champignons. Nos cités sont armées jusqu’aux dents. Partout où nous ne sommes pas encore les maîtres, nous nous sommes infiltrés : syndicats, partis politiques, magistrature, transports, et jusque dans l’armée, la police et la justice. Merci à l’islamophobie et à l’antiracisme, tellement pratiques. Avec eux, nous terrorisons les enseignants, les médias, les soignants. Nos propres compatriotes qui voudraient « vivre paisiblement en France (MDR) », nous les avons obligés à donner à leurs enfants des prénoms musulmans, pour qu’ils ne puissent pas nous échapper, à faire le ramadan, à se rendre à la mosquée tous les vendredis, à voter pour nos « soumis », et à montrer ostensiblement leur haine de la France dès qu’ils se croient observés.

Mais le fond de l’affaire, c’est encore autre chose : imaginez qu’un ou deux millions d’Algériens (ou bi-nationaux) de France décident (ou que nous décidions pour eux) de retourner vivre au pays parce qu’ils n’en peuvent plus de vivre dans un pays raciste, islamophobe, laïc, etc… Ces Algériens débarquent dans le pays de cocagne qu’ils ne connaissaient qu’en vacances, forts de leur supériorité financière (le RSA, c’est nettement mieux que le salaire moyen en Algérie). Et ils se retrouvent face aux réalités d’un pays misérable, sale, où l’eau courante, polluée, ne coule qu’au compte-goutte, où les routes son défoncées, où il n’y a pas de loisirs, où on ne peut pas se soigner, où il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent… C’est ça, le pays de rêve ? Ces algériens qui font leur « rajouh (retour, phonétiquement) » ne seraient pas contents, contents. Ils pourraient même protester, expliquer à leurs proches que la France qu’ils ont tellement dénigrée, c’est autre chose, qu’on y est nettement mieux, et qu’ils vont y retourner fissa... Et si nous, la France, on leur disait qu’ils sont partis et qu’il n’est pas question qu’ils reviennent, ils pourraient créer un mouvement de révolte qui pourrait balayer ce ramassis de canailles qui s’est engraissée à leurs dépens…

Et voilà pourquoi les dirigeants Algériens ne veulent pour rien au monde que les millions de leurs compatriotes qui vivent en France reviennent au pays… Ceci dit (belle abbesse), que Tebboune et sa clique ne se fassent pas de souci. Pas un Algérien vivant en France n’aurait l’idée saugrenue de retourner vivre dans le pays qu’il aime à la folie. One, two, three, on se casse d’Algérie !