L’invraisemblable coup d’état judiciaire que constitue la condamnation, pour un prétexte de corne-cul, de Marine le Pen (c’est elle, et elle seule, qui est visée, les autres condamnations n’étant rien d’autre que de l’habillage), pourrait se retourner contre ses auteurs… si seulement « les » droites abandonnaient leurs querelles picrocholines pour s’engouffrer dans l’énorme brèche que des juges aveuglés par leur détestation du nom de Le Pen ont malgré eux ouverte.

C’est qu’ils (ou plutôt elle, Mme de Perthuis, la présidente du tribunal) n’y sont pas allés de main morte, les prétendus représentants du peuple : 4 ans de prison, 5 ans d’inéligibilité, amende sur les biens personnels de Marine le Pen, énorme amende de deux millions d’euros pour le parti, des peines de prison ferme pour les députés, et j’en passe, une véritable épuration de la bête immonde. J’ai écrit un certain nombre de tribunes qui à mon sens constituent un dossier assez complet sur cette affaire, et en particulier sur le rôle et le pouvoir réels des juges.
Vous pouvez commencer par Pour qui les juges se prennent-ils ?, les affaires Sarkozy, Fillon et Zemmour, et le rappel que les juges ne sont pas un pouvoir mais une autorité chargée d’appliquer la loi, rien que la loi, et pas de faire la morale.

Puis un résumé des accusations portées contre le RN, (Réédition) Procès des assistants parlementaires du RN, à l’origine desquelles, ce qui ne manque pas de sel, se trouve un personnage particulièrement recommandable, digne de figurer aussi dans le banc des accusés. Je préciserai que l’accusation de détournement de fonds publics ne tiendrait que si ces fonds avaient été détournés à des fins privées, telles que par exemple l’achat d’une villa aux Bahamas. Or le tribunal lui-même, qui n’en est pas à une contradiction près, a reconnu qu’il n’y avait pas d’enrichissement personnel, et que ces fonds avaient servi à rémunérer des collaborateurs politiques.

Nous poursuivrons avec Des procureurs impartiaux ? Laissez-moi rire…, et vous noterez que si malversations il y avait (ce qui est contestable), il ne manquait pas non plus dans ce dossier de circonstances très atténuantes, ce dont les juges n’ont, fort peu logiquement, pas daigné tenir compte.

Et nous terminerons enfin par On veut les noms des juges ! , pourquoi les juges seraient-ils les seuls à ne pas être eux-mêmes justiciables ?

La morale de cette sinistre farce, et il pourrait s’en dessiner une, est que si Marine le Pen est empêchée de se représenter à la présidentielle, ce n’est pas forcément bon signe pour le « deep state » Français… Marine le Pen est le challenger idéal, le sparring partner qui arrive à tout coup en finale, et qui, sur un sursaut de l’électorat républicain (LOL), dressé contre le retour des heures les plus sombres gnagnagna, se fait battre à plus ou moins plate-couture au second tour. Un candidat moins estampillé « Le Pen » pourrait renverser tous les pronostics, surtout s’il ne cherche pas à se « dédiaboliser », et s’il sait dire « merde » à « l’establishment ». Ce serait un scenario que Jean-Marie apprécierait en grand farceur qu’il était, ne trouvez-vous pas ?