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On veut les noms des juges !

, par  NEMO , popularité : 4%
NJ-Ile de France

Ce n’est pas « la Justice » qui condamne ou absout, ce sont des juges de chair et d’os, qui sont sommés de statuer au nom du peuple français. Comme le soulignait Montesquieu dans « l’Esprit des Lois », le juge doit être la bouche de la loi, et rien d’autre.

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Aussi, lorsqu’une décision de justice ne parait pas conforme à la volonté du peuple exprimée par la loi, nous, citoyens, avons le droit d’exiger des juges qui l’ont prise de rendre des comptes. La « justice », faut-il le rappeler, n’est pas un pouvoir, mais une « autorité ». Le juge n’est pas un élu du peuple. C’est un technicien du Droit, un salarié du peuple, dont le « travail » (la magistrature est un métier, pas un sacerdoce, les juges ne sont pas des curés) est d’appliquer scrupuleusement les lois votées par les représentants du peuple « souverain ». La prétendue « indépendance » derrière laquelle les juges s’abritent, et l’« autorité de la chose jugée » qui interdirait toute critique d’un jugement ne sont que des fables qui permettent à une caste non élue, anonyme, gangrenée par une idéologie mortifère, qui ne représente qu’elle-même et qui ne risque rien, de s’affranchir de toute responsabilité, de tout contrôle, et bien entendu, de toute sanction. Les magistrats qui se donnent le pouvoir de juger du simple citoyen jusqu’au président de la République, n’acceptent pas d’être eux-mêmes jugés. Ils seraient donc, eux, et eux seuls, au-dessus des lois ?

Je ne m’étendrai pas sur la litanie de jugements aberrants que nous constatons presque quotidiennement, d’une sévérité excessive voire injustifiable à l’encontre de certains (suivez mon regard), et d’une clémence invraisemblable à l’égard de certains autres (suivez encore mon regard), tout est dit et redit, sans que critiques et démonstrations de partialité n’émeuvent le moins du monde cette noble corporation. Lorsque, une fois à la retraite, des juges condescendent à justifier leurs décisions controversées dans des autobiographies autosatisfaites, ils ne manquent jamais d’invoquer la loi qu’ils n’auraient fait qu’appliquer scrupuleusement. Dignes disciples de Ponce Pilate, ils ne sont en aucun cas responsables des délits et crimes commis par de multi-délinquants qu’ils auraient été contraints, de par la loi, de laisser libres. Si coupables il y a, ce sont les représentants du Peuple qui votent ces lois laxistes, donc le peuple qui les a élus, CQFD… Sauf qu’ils se prévalent en même temps d’une notion qui les autorise à n’en faire qu’à leur tête : l’individualisation des peines. C’est au nom de ce concept fumeux que, lorsque la loi prévoit par exemple que pour tel délit la peine sera de 3 à 5 ans, et l’amende de 5.000 à 10.000 euros, le délinquant qui coche les bonnes cases idéologiques du juge se verra condamné à 150 euros d’amende et un stage de citoyenneté (exemple réel). C’est parce qu’ils veulent conserver l’exclusivité de la justice, et qu’ils ne veulent surtout pas que la représentation nationale empiète sur les pouvoirs qu’ils se sont auto-attribués, que les juges s’opposent avec une vigueur qui frise le coup d’État aux peines plancher ! Quant aux représentants du peuple qui voudraient se rebiffer, les juges idéologisés disposent de l’arme absolue : la mise en examen suivie d’une condamnation sous les prétextes les plus fumeux. Sarkozy a bien essayé de les mettre au pas, il vit aujourd’hui avec un bracelet électronique. Et si vous êtes vous-même juge, et que vous refusez de vous glisser dans le moule, attendez-vous à un exil à Trifouillis-les-Oies.

N’oublions pas non plus, qu’en plus de la « magistrature assise » qui prononce la peine, deux autres catégories de juges disposent d’un pouvoir extravagant : le juge des libertés, qui décide tout seul, comme un grand, de la détention provisoire ou non d’un prévenu avant son procès. Des prévenus qui, auteurs de délits relativement graves, et laissés libres (c’est très courant), se dispensent dans de nombreux cas de comparaître, et poursuivent tranquillement leurs méfaits. Et puis il y a le JAP (juge de l’application des peines), qui décide à peu près de tout ce qu’il veut, sans réel contrôle : permissions, libération conditionnelle, remise de peine. Un zigoto est condamné à 5 ans de prison par un juge qui a estimé que la gravité des faits établis relevait de cette peine, mais un JAP, pour le récompenser de s’être bien conduit pendant son incarcération, le fera libérer au bout de 3 ans. Et les victimes ? Elles ont droit elles-aussi à une remise de peine pour bonne conduite ? La justice serait que, condamné à 5 ans de prison, vous les faites jusqu’au dernier jour, mais que, si vous vous conduisez mal pendant votre détention, vous vous prenez un temps supplémentaire d’incarcération.
Vous me direz que la « société » dispose de recours, que les procureurs peuvent faire appel s’ils estiment qu’une décision est contraire à l’ordre public… Encore faudrait-il que ces voies de recours, aussi bien la Cour de Cassation que le Conseil d’État ou le Conseil Constitutionnel ne soient pas tenues par ces mêmes juges.

Pour ceux qui veulent poursuivre sur ce thème : Pour qui les juges se prennent-ils ?