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Hollande-Sarkozy, à la vie, à la mort

, par  NEMO , popularité : 3%
NJ-Ile de France

Ira ? Ira pas ? Je suis sûr que cette question hante vos nuits. Hollande sera-t-il candidat à sa succession ? Et quand va-t-il enfin nous informer de sa décision, si vitale pour l’avenir de la France, de l’Europe, du monde et peut-être même de l’univers et des mondes parallèles.

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Hé bien, pour que vous puissiez à nouveau dormir comme un bébé, je vais vous le dire : c’est à l’issue de la primaire de la « droite et du centre (sans centriste) » que Hollande mettra fin à l’insoutenable suspens. Si c’est Sarkozy qui sort du chapeau, Hollande se lancera dans la bagarre. Si c’est Jupé, ou n’importe qui d’autre, y compris la chèvre de Monsieur Seguin, il laissera tomber. Un peu mince, comme révélation ? Lisez la suite, vous allez épater vos amis.

Hollande est tout ce que vous voulez (bas, mesquin, vicieux, froid, méchant, incompétent en tant que président, menteur, et j’en passe), mais ce n’est pas un imbécile. Il connaît très bien ses limites, il sait qu’il n’est pas fait pour le job, que les Français, même les plus obtus, s’en sont rendu compte, et que ses chances d’être réélu sont infimes… Le simple bon sens lui dicterait de se retirer le plus dignement possible, en évoquant une maladie, la lassitude, l’intérêt de la France, que sais-je… Sauf que, l’idée de se retrouver, président sortant, battu ou non (s’il renonce à se présenter), accueillant le nouveau Président Sarkozy, sur le perron de l’Élysée, et se faisant raccompagner par un président élu narquois et exagérément chaleureux jusqu’à sa voiture - quand on sait comment Hollande avait traité son prédécesseur lors de la passation de pouvoir en 2012, tournant les talons et le laissant en plant sans même la poignée de main républicaine de rigueur entre présidents bien élevés -, impensable, inimaginable, impossible ! N’importe qui président, même Marine le Pen, même Gérard Filoche, mais pas Sarkozy !

Depuis qu’il est président, Hollande n’a qu’une obsession, qu’un objectif, qu’une vision, qu’une stratégie : faire en sorte que Sarkozy ne lui succède pas. Alors tout ce qui paraissait incompréhensible chez lui devient lumineux. Hollande est convaincu qu’ayant déjà battu Sarkozy une première fois, il est le mieux placé pour le battre à nouveau s’ils se retrouvent face à face. Son analyse est que si la gauche se rassemble derrière un seul candidat, lui en l’occurrence, l’élection de 2017 pourrait se jouer non pas au deuxième, mais au premier tour. Et qui est le meilleur, sinon le seul rassembleur de la gauche tout entière ? Sarkozy, bravo pour votre perspicacité. Face à Sarkozy, il y a une chance raisonnable de rassembler bon gré mal gré la plus grande partie de la gauche derrière un seul nom, et donc de faire le plein des « voix du progrès » au premier tour. En comptant sur le fait que la détestation de Sarkozy dépasse les clivages droite/gauche, et qu’il y aura donc d’autres candidatures à droite, Bayrou le premier, mais pas le seul, pour le faire perdre, le petit Nicolas pourrait bien être éliminé ! Le deuxième tour verrait alors le candidat de gauche affronter Marine le Pen, autant dire que le match serait plié d’avance (c’est du moins ce qu’ils croient, à gauche, comptant toujours sur le « front républicain », mais relisez si cela vous intéresse ma tribune de 2013 : En 2017, ce sera Hollande... ou Marine le Pen)

Seul problème, et pas des plus minces : comment obtenir que frondeurs, écolos, gauchos et radicaux se rangent sagement derrière le panache rose de notre flamboyant président ? C’est là qu’intervient la brillante idée de la primaire à gauche. Une primaire, une fois l’humiliation digérée, loin de le desservir, interdira, s’il la gagne, à tous ses contestataires, de présenter une candidature concurrente. Et Hollande a, quoi qu’on en pense, toutes les chances de l’emporter : il pourra compter sur les voix de tous ceux à qui il a rendu de petits services, accordé des petits avantages, offert de gentils bénéfices (au sens monarchique), bref, sur le noyau dur de ceux qui ont la reconnaissance du ventre. Ce ne sera pas un plébiscite, loin de là, mais, plus il y aura de candidats, et quels candidats ! Valls, carbonisé, Macron, bidon, Mélenchon, bouffon, Montebourg, Duflot, Filoche, Hamon, Lienemann, avouez que la concurrence n’est pas terrible… plus les voix se disperseront, et plus Flamby, même avec un score modeste, aura de chances de virer largement en tête au premier tour. Pour le deuxième tour, il lui suffira d’exercer son talent le mieux reconnu : grenouiller, acheter avec portefeuilles et prébendes le soutien des candidats battus, et Hollande sera le candidat de la gauche et de la gauche.

Et voilà le travail… Le peuple, la France, la République, la nation, la gauche, le parti socialiste, là-dedans ? Si je courais aussi vite qu’il s’en fout, je serais champion olympique du 100 mètres.