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Les corbeaux de la République...

, par  NEMO , popularité : 2%
NJ-Ile de France

Dans ma tribune de la semaine dernière « Sarkozy, l’homme le plus écouté de France... », je revenais sur ces « bons Français » qui, dans les années 40, faisaient le boulot à la place de la Gestapo et de la milice… Hé bien quelle n’a pas été mon effarement et ma peine (moi aussi, je peux faire dans l’hypocrite, qu’est-ce que vous croyez) en lisant dans « l’Opinion », un quotidien certes libéral, mais pas fanatiquement pro-Sarkozy non plus, que notre Président actuel aurait été, et serait encore, dans ses nouvelles fonctions, l’un de ces pourvoyeurs anonymes d’ « informations citoyennes » qui permettent à des journaux dits d’« investigation » de faire l’économie de vrais journalistes. Attention quand même ! Nathalie Segaunes, l’auteur (sans e, et merde aux féministo-ridicules) qui a pondu cet article détonnant sur « Le Président qui aimait trop les Journalistes » ne traite pas formellement notre chef des Armées de délateur, mais, quand on lit entre les lignes, on se rend compte que ce n’est pas l’envie qui lui a manqué, sans doute pas non plus le courage, mais peut-être le souci bien légitime de son avenir dans la profession…

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De là à soupçonner le « cabinet noir » de l’Elysée, dénoncé inlassablement depuis des mois par Valeurs Actuelles, sans d’ailleurs provoquer le moindre écho –ce qui traduit encore une fois le niveau de soumission de la presse en France [1] -, d’être à la manœuvre dans toutes les « affaires » qui remplissent la musette de Sarkozy…

De là, c’est du moins une rumeur persistante qui court dans Paris, à soupçonner Hollande et ses sbires d’avoir opportunément fourni à Jean-Louis Debré, dont on connaît l’amour passionnel qu’il porte à Sarko, des éléments puisés dans les archives « égarées » du précédent quinquennat, pour nourrir le dossier qui a conduit le Conseil Constitutionnel à rejeter les comptes de campagne de leur ennemi commun…

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Il est vrai aussi que, d’un bonhomme qui, dans les années Mitterrand, s’est fait passer, sur France Inter, pour un notable de droite (le goût pour la dénonciation anonyme était déjà très ancré chez lui), pour dire pire que pendre du RPR, on peut s’attendre à tous les coups bas… Surtout lorsqu’il s’entoure de ministres qui n’ont rien à lui envier en la matière, et qui se sentent d’avance absous par leur amour de la justice, de l’égalité et du peuple de gauche.

Quand on sait enfin que l’obsession de Hollande, contrairement à ce que les experts de bazar nous serinent, est moins d’être réélu en 2017, que d’empêcher Sarko de l’être, quel que soit le prix à payer, y compris sa propre défaite, si ses indélicatesses étaient prouvées. Tout (ou n’importe qui), sauf Sarkozy.

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Mais, tenez, puisqu’on reproche à Sarkozy un trafic d’influence qui, d’après ces mêmes ministres, constituerait une infraction gravissime, alors parlons-en, d’un trafic d’influence qui, dans n’importe quelle autre démocratie que notre dictature molle, vaudrait la démission immédiate et piteuse du ministre pris la main dans le sac. Je veux parler une fois encore de l’ex-chéri des sondages Adolfo Ramirez (Valls), dont la violoniste épouse est intervenue d’autorité auprès des plus hautes instances de la République, c’est-à-dire son époux le ministre de l’Intérieur, le chef de cabinet de son époux, les plus hauts responsables de la police nationale, jusqu’au dernier des contractuels, requis, toutes affaires cessantes, de faire sauter le PV de stationnement d’une amie – trafic que la gauche morale se vantait hier encore d’avoir totalement éradiqué depuis qu’elle est en « responsabilité ».

Allez. On vote dimanche. Ça pourrait être une bonne répétition générale avant de les foutre tous dehors une bonne fois pour toutes !

[1Il y en a même qui voudraient nous faire croire que ces affaires montent « toutes seules » en mayonnaise, juré craché, il n’y a pas de complot, rien que des bons juges soucieux de débusquer le mal