Dans l’épisode précédent, Président Tartarin, sous les vivats des consciences de gauche, libérait la France du racisme et de l’islamophobie. Dans le présent épisode, c’est la République Centre Africaine qu’il va sauver, mais, cette fois, le raciste, ce sera lui [1] et l’islamophobe, encore lui [2] , logique imparable… Et voilà nos soldats embarqués pour la deuxième fois cette année (et s’il n’y a pas eu de troisième, en Syrie, ce n’est pas de la faute de notre chef suprême des Armées), dans une aventure dont le Français d’en bas (très, très en bas…) ne comprend que dalle, tandis que les Français d’en haut, à droite et à gauche, lui expliquent avec componction et un rien d’agacement qu’il allait de l’honneur de la France, pour une fois avec un grand F, pays des Droits de l’Homme, d’empêcher un génocide dans un pays qui, après tout, n’en est arrivé à ce point de décrépitude que parce que nous l’avons colonisé, crime qu’il est juuuuuuste que nous expiions jusqu’à la fin des temps, et plus longtemps, même, si les temps avaient la mauvaise idée de s’éterniser.

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Bon, je ne vais pas revenir sur toutes les bonnes raisons d’intervenir qu’on nous rabâche à satiété, ni, d’ailleurs, réchauffer l’éternel débat sur les méfaits –abominables- et les bienfaits –inexistants-, de la colonisation, encore qu’avant les Blancs, l’Afrique, apparemment, ce n’était pas tout rose pour les Noirs, que pendant les Blancs, ce n’était pas si noir qu’on veut le faire croire, pour les mêmes, et qu’après les Blancs, il y a pas mal de Noirs qui rient jaune, surtout depuis que les Chinois leur en font voir de toutes les couleurs.

Non, ce que je voudrais, c’est rappeler à ceux qui dirigent la France avec une désinvolture qui exaspère de plus en plus de mes concitoyens, que leur boulot n’est pas de se faire applaudir en Libye, au Mali ou au Bobochistan, voire de faire pleurer dans les chaumières sur le sort de tous les malheureux de l’Univers, on passerait son temps à éponger ses larmes, mais de gouverner notre pays dans l’intérêt de son Peuple.
Et vu sous cet angle, je voudrais bien qu’on m’explique pourquoi nos soldats, pour lesquels les idéologues socialistes n’éprouvent par ailleurs que mépris et condescendance, devraient se faire tuer pour une cause qui ne rapporte rien à la France, et dont le contribuable Français devra supporter en plus l’intégralité des coûts, des millions qui n’iront pas à nos bonnes œuvres à nous !

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Parce que nos intérêts en RCA, en dehors du fait que c’est une de nos anciennes colonies, indépendante depuis plus de cinquante ans, sont quasiment nuls sur le plan économique, et voisins du zéro absolu sur le plan stragégico/politique. Sans compter que la plupart des Français résidant dans ce beau pays fraternel, au secours desquels il faudrait voler toutes affaires cessantes, sont des… binationaux.
Et pendant que nos soldats, qui n’arrivent même pas à se faire payer correctement depuis près de deux ans, dont on n’arrête pas de rogner les moyens et les effectifs – il est tellement plus facile de s’en prendre à des militaires qu’on n’aime pas et qui n’ont pas le droit de protester, qu’à des fonctionnaires toujours prêts à descendre dans la rue et qui surtout votent bien-, risquent leur peau sans aucune contrepartie –même pas la gratitude de ceux qu’ils protègent-, les vautours de Chine, des Etats-Unis, de Grande Bretagne ou du Brésil empilent leurs dollars pour être aux premières loges, lorsque les Français, une fois le pays pacifié, regagneront leurs pénates, meurtris, toujours fauchés, mais tellement fiers d’avoir porté haut les trois couleurs. Plus cons que nous, comme dirait Sophie Aram…

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Alors, si on doit absolument montrer au Monde que la France est toujours une grande nation, avec une grande armée, de deux choses l’une, ou bien on devient la Suisse de l’Europe d’avant la Révolution, et on se fait payer, et très cher, nos "gardes Françaises", pour pacifier l’Afrique –nos soldats, tout chauvinisme exclu, sont considérés comme les meilleurs au Monde pour ce genre d’opérations-, et il n’y a rien de tel que se faire payer cher pour être respecté, ou bien on rapatrie nos soldats pour qu’ils « s’occupent » de restituer nos banlieues à la République. Et dans ce dernier cas, croyez-moi, ça se saura vite, que la France a décidé de demeurer une grande nation.