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Hollande, encore trois ans !

, par  NEMO , popularité : 3%
NJ-Ile de France

Ce n’est pas pour me vanter, mais le résultat des Européennes, je l’avais très précisément prédit dans ma tribune du 11 octobre 2013, « En 2017, ce sera Hollande... ou Marine le Pen [1] »… A un poil près, cependant. Si j’avais bien pronostiqué le FN largement en tête, je n’avais pas anticipé à quel point l’UMP et le PS allaient dégringoler. Encore que j’ai une excuse : à l’époque, il n’y avait pas eu l’affaire « Leonarda », le vaudeville Trierweiler / Gayet, les chaussures d’Aquilino Morelle, l’inversion non inversée du chômage, les déclarations d’impôts [2], les écoutes sordides de l’ancien Président, le « cabinet noir de l’Elysée » et, pour équilibrer la balance, les fausses factures de Bygmalion…

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Le résultat en est que nous avons aujourd’hui un parti (et des électeurs, donc des Français, n’en déplaise à nos offusqués professionnels) qui, dans la seule élection qui soit proportionnelle en France (parce que l’Europe l’a exigé, sinon, vous pensez bien que nos « démocrates » auraient procédé à quelques menus arrangements) est arrivé en tête, largement devant les autres partis autoproclamés républicains… Le hic, c’est que, en tant que parti pestiféré et nauséabond officiel, il n’est représenté à l’Assemblée Nationale que par deux députés (0,35% du total), et par aucun sénateur. Sans compter l’absence criante de polémistes proches de ses thèses dans les émissions quotidiennes d’opinion des médias (je pense par exemple à On refait le Monde, C dans l’air, etc…). Vous avez dit République bananière ?

Alors, me demanderez-vous, qu’est-ce qui va se passer maintenant ?
La réponse est claire (je l’ai d’ailleurs déjà apportée dans la tribune précitée) : on s’en doutait depuis un moment, mais, depuis les Européennes, et quels que soient les bémols apportés par tous ceux qui ont intérêt à minimiser la portée du séisme FN, c’est indiscutable, aujourd’hui, la France est dirigée par un « quadrumvirat » exécutif, législatif, judiciaire et médiatique totalement disqualifiés, qui ne représentent au mieux que 30% des suffrages exprimés, et, en enfonçant le couteau dans la plaie, moins de 10% des électeurs inscrits. Sans compter que dans les 30% généreusement accordés de supporters du pouvoir en place, une bonne partie d’entre eux, socialistes inclus, est vent debout contre les mesures de « compétitivité » (entendre Hollande parler de son "pacte" qui va d’un seul coup résoudre tous les problèmes de la France, c’est à mourir de rire) envisagées par le gouvernement du réactionnaire Manuel Valls.

Autant dire que la « majorité institutionnelle » ne gouverne plus le pays, après deux années seulement aux affaires – ce qui, au passage, c’était déjà vrai lors de l’épisode Mitterrand, démontre une fois de plus que le socialisme est une utopie bien pensante, pas un mode de gouvernement-. Dans cette configuration inédite, ni le Président, ni le gouvernement, ni le Parlement, ne sont légitimes pour engager quelque réforme que ce soit. C’est pourquoi nous ne ferons pas les 50 milliards d’économies promis, il n’y aura pas de réforme territoriale, et les adeptes des avancées sociétales devront se contenter du mariage pour tous, parce que ni Hollande ni Valls ne prendront le risque d’une "vraie" révolution... Par contre, le tonneau des danaïdes, lui, continuera de se vider, vous pouvez leur faire confiance !

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Et comme ce n’est pas Hollande qui va démissionner, juste pour nous faire plaisir, et encore moins pour l’amour de la France, ni l’UMP qui va insister pour qu’il s’en aille, ou au moins qu’il dissolve l’Assemblée Nationale - qu’est-ce qu’elle ferait, dans l’état où elle se trouve, s’il y avait des élections anticipées ?-, la France va continuer à creuser, creuser, pendant que l’Espagne, l’Italie, et même la Grèce, vous vous rendez-compte, la Grèce ! se sortiront par le haut de la fameuse crise qui parait-il, n’existait pas du temps de Sarkozy.

Encore que, si on écoute les éminences socialistes, il ne faudrait pas désespérer non plus : à la vitesse à laquelle la France s’enfonce, avec un peu de chance, dans trois ans, elle ressortira… en Chine !

[1que vous pourriez relire avec profit en vous abonnant à Notre Journal, si ce n’est déjà fait

[2tous les contribuables ont pu calculer ce que leur coûtait un gouvernement juuuuuuuste