Ce n’est plus un gouvernement qui dirige la France, c’est une armée de pleureuses. Pas une « victime médiatique », accident de train, d’avion, d’automobile, de vélo, de trottinette, catastrophe climatique, tempête, cyclone, tsunami, tremblement de terre, inondation, attentat, qui ne voie s’abattre sur elle le vautour en chef, lunettes embuées par les larmes, voix étranglée par une émotion radio-télégénique, boudiné dans son costume noir – il grossit tellement vite que son tailleur est toujours en retard de deux ou trois kilos-, cravate noire, souliers noirs, chemise blanche, suivi comme son ombre par ses vautourneaux, premier ministre, deuxième ministre, troisième ministre etc…, préfet, députés, maires, président du conseil général de l’endroit du sinistre, tous sombres, tous tristes comme un jour sans commémoration de catastrophe nationale.
Trois petits tours, trois petits pleurs, trois petits discours, et on s’envole à tire d’aile vers une autre victime.
Et le pire, c’est qu’il parait que (ce sont les communicants, espèce particulièrement bien informée sur les comportements de "l’homo francesus debilitus elector" qui le prétendent) les marionnettes qui refuseraient de danser au bal des hypocrites seraient « sanctionnées » pour leur manque de cœur par le bon peuple bas de plafond que nous sommes censés être. Dans nos démocraties modernes, et particulièrement dans le pays des « droits de l’homme », on ne voterait plus pour un programme, pour un chef, pour un décideur, pour un entraîneur, pour un patron, non, ça, c’est ringard, dépassé, réactionnaire, pourquoi pas fasciste, tant qu’on y est, non, l’élu du peuple sera celui qui compatit le mieux. Et qui compatit le mieux ?
Hé bien, nous allons être fixés "de dans moins de deux ans".
Et si les communicants ont raison, alors, ce sera encore Hollande. Mais je préciserai dans mon testament que je refuse absolument que le Président, ses ministres, ses secrétaires d’État, ses préfets, et d’une manière générale tout représentant de la République et de ses valeurs, assiste à mon enterrement, ou même prononce le plus petit éloge à mon endroit. Et gare à celui qui oserait transgresser mes dernières volontés. Je reviendrai le hanter jusqu’à sa mort.