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C’est foutu !

, par  NEMO , popularité : 2%
NJ-Ile de France

C’était il y a quelques jours. Je discutais avec des amis, plutôt de bon sens, plutôt de droite, et, bien sûr, la conversation a vite porté sur l’Islam. Mes amis étaient bien d’accord qu’il y avait un problème avec l’islamisme « radical », que le « 13 novembre » les avait secoués sur le moment, mais, bon, quand même, ils connaissaient des musulmans, qui étaient très gentils, très polis, très propres et travailleurs, avec des enfants bien élevés et tout et tout. Le péril islamique, ce n’était après tout qu’une poignée de « fous d’Allah » à moitié demeurés. Le jour où se décidera enfin à prendre des « mesures énergiques » contre les islamistes radicalisés,- Valls et Cazeneuve, pour des gens de gauche, font plutôt du bon boulot-, on devrait vite leur régler leur compte. Quant aux réfugiés, gentils musulmans qui fuient la guerre et la misère, il faut bien qu’on fasse quelque chose… Et c’est là que j’ai compris que c’était archi foutu. Nous, les pieds-noirs, nous ne réussirons jamais à faire comprendre aux « métropolitains » qu’un musulman d’origine nord-africaine, aussi bien intégré soit-il, ne pense pas comme eux, que son "pays" est l’Islam de la Sunna (la communauté des fidèles) et pas la France des « droits de l’homme », qu’il y a peut-être 10 millions de musulmans en France, et qu’ils n’auront pas d’autre choix que de se battre du côté de leurs coreligionnaires le jour où ils seront mobilisés pour le djihad. J’ai eu beau leur rappeler qu’en 14 ou en 39, beaucoup de français avaient des amis allemands très gentils, et inversement, ce qui ne les a pas empêchés de s’étriper au nom de la France éternelle ou du grand Reich… Peine et salive perdue.

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Et puis, en ce moment, ce qui fait débat, comme on dit dans les médias, c’est la future ex-loi El Khomri de modernisation du code du travail. Je n’ai pas vraiment creusé ce qu’il y avait dedans, vu qu’à mon avis, après le passage aux étuves de la majorité socialiste à l’assemblée nationale, il n’en restera pas plus que de la fameuse loi Macron, mais quand même : faciliter les licenciements, plafonner les indemnités de départ, donner de l’air à ces salauds de patrons qui ne rêvent que de licenciements boursiers, qui plus est par un gouvernement de gauche qui n’a été élu que pour accorder toujours plus d’allocations et de congés payés, c’est une infamie, une trahison… Et ça ne marchera pas !... affirment, péremptoires, tous ces experts de gauche qui n’ont jamais mis les pieds dans une entreprise. Sauf que les patrons, s’il y a une idée qui les obsède, c’est de voir grossir leur entreprise, de produire, de vendre, de gagner de plus en plus d’argent (horreur), et surtout, de pouvoir annoncer dans les réunions patronales, "cette année, j’ai embauché 10, 100, 1000 salariés, et en CDI !"
Alors, tous les gens compétents vous le diront, et c’est d’ailleurs ce qui se passe dans tous les pays où l’emploi se porte relativement bien, un patron recrutera d’autant plus facilement qu’il sait pouvoir licencier sans trop de difficulté, si jamais il y était obligé. C’est peut-être dur à envisager pour nos petits cœurs d’artichaut, mais c’est ce qui fonctionne… partout ailleurs, mais pas chez nous, dont le modèle social est envié par l’univers entier. Et nous continuerons à nous enfoncer, avec une seule perspective, ressortir en Chine.

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Et encore, se déroule depuis des temps immémoriaux dans les hautes sphères pensantes de notre pauvre pays une bataille titanesque entre les tenants d’une politique de l’offre et ceux de la demande. En clair, l’offre, c’est quand on aide les entreprises pour qu’elles soient plus compétitives, et donc qu’elles produisent plus et embauchent ; la demande, on aide les consommateurs pour qu’ils achètent plus, ce qui par contrecoup booste la production et donne de l’air aux entreprises. Pour des gens de gauche, c’est bien évidemment la politique de la demande que l’on plébiscite : l’aide (financée par les riches) cible les classes « défavorisées » dont on espère que leur reconnaissance se traduira dans les urnes, tandis que les entreprises seront bien obligées d’embaucher pour répondre à l’accroissement des commandes. Réalisme contre clientélisme. Sauf que, depuis la désindustrialisation du pays, ça ne peut pas marcher, et cela pour une bonne raison : les classes défavorisées, lorsqu’elles reçoivent une manne providentielle comme l’allocation de rentrée ou le petit coup de pouce de Noël, s’empressent d’acheter des produits qui, manque de pot, sont généralement fabriqués ailleurs… Une politique axée sur la demande n’améliore en rien les carnets de commandes des entreprises qui produisent en France, et par conséquent de l’emploi.
Mais la solution que tout le monde connaît, augmenter fortement la TVA qui touche autant les produits importés que les produits locaux, baisser en contrepartie les charges des entreprises françaises et éventuellement les impôts (pour relancer la demande des classes moyennes, lesquelles consomment plus facilement des produits « français » plus chers), c’est faire un cadeau insupportable aux patrons et aux "riches" (c’est-à-dire aux imposables). Qu’ils crèvent, et les chômeurs avec.

Voilà. Trois exemples entre mille. Je vous le dis : c’est foutu !