Décidément, les chiens ne lâcheront pas le cardinal Barbarin. Un troisième prêtre soupçonné de pédophilie dans le diocèse de Lyon, et revoilà embouchées les trompettes du jugement dernier.

Bon, mon propos d’aujourd’hui n’est pas d’être le énième commentateur à expliquer pourquoi « on » s’attaque à Barbarin, je crois que tout le monde a compris qu’ « on » veut lui faire la peau pour ses positions « réactionnaires », et qu’il finira crucifié, ce qui, après tout, est une grâce pour un croyant. Cela dit, si, au passage, « on » pouvait instiller dans nos cerveaux, déjà bien conditionnés au triomphe de la laïcité islamisée, l’idée que, s’il y a des prêtres pédophiles, c’est à cause du vœu de chasteté qu’on les oblige à prononcer, « on » ferait coup double, voire coup triple : église catholique = réactionnaire = pédophilie. Le mariage pour tous, y compris pour les curés et les nonnes, voilà le progrès et la fin des touche-pipi ! D’ailleurs, quitte à enfoncer le clou (de la croix), on n’a levé aucune affaire de pédophilie chez les imams, qui se marient, eux, et même plusieurs fois si ça leur chante, hein ?

Non, si je consacre aujourd’hui ma tribune à cette affaire plutôt puante de pédophilie ecclésiastique, c’est, comme chantait le regretté Boris Vian, parce qu’il y a quelque chose qui cloche (gag !) là-dedans. Et vous me connaissez, quand ce n’est pas très net, je gratte, je gratte.
J’ai donc consulté des spécialistes de la question, plutôt que de dire des âneries, et voilà ce qu’il en ressort : ce n’est pas le contact avec les enfants qui crée le pédophile, mais tout le contraire. En réalité, le pédophile est d’abord un prédateur, et, comme tous ses confrères, il chasse là où il a le plus de chances de trouver du gibier. Une bête fauve se tapira à l’affut d’un point d’eau, un pédophile, pour être au plus près de sa proie, se fera instituteur, animateur social, pédiatre ou encore, pourquoi pas, prêtre. Si nos Fouquier Tinville de porcherie étaient dotés de la moindre charité chrétienne, ils pourraient peut-être faire aux prêtres pédophiles le crédit d’avoir tenté, en entrant dans les ordres et en faisant vœu de chasteté, de contenir à l’aide de leur foi leurs pulsions prédatrices. Je suppose que certains y parviennent, et d’autres pas.

Ne croyez pas pour autant que j’éprouve la moindre complaisance pour la pédophilie. Mais quand même, une question me taraude : ne vous semble-t-il pas qu’il serait raisonnable d’envisager qu’une attirance sexuelle irrépressible pour des enfants, surtout en bas âge, pourrait relever de l’aliénation mentale et être traitée comme telle ? Hé bien la réponse de la psychiatrie officielle et de la loi est nette : les pédophiles sont des individus tout ce qu’il y a de plus « normaux », dont la sexualité n’est pas « anormale » mais simplement criminelle, du fait que les rapports sexuels entre majeurs et mineurs sont interdits. Autrement dit, vous aimez bibliquement les petits enfants, vous êtes sexuellement normal, mais c’est un crime. Abolissez la loi, et les pédophiles pourront exercer au grand jour, voire se marier avec des enfants. Plus absurde, je ne vois pas, à part, peut-être, le mariage pour tous et les amendes pour excès de vitesse…

La conséquence en est ubuesque : le pédophile ne peut vivre que caché. S’il est pris, il ira en prison, mais, comme on ne lui reconnaît aucune maladie, il ne sera pas soigné. Il « paiera sa dette à la société », ressortira aussi pédophile qu’il est entré, et peut-être un peu pédéraste aussi…

Et le pourquoi de la chose ? C’est que si l’on reconnaissait aux pédophiles une sexualité déviante, donc a-normale, à traiter comme un maladie, de fil en aiguille des esprits réactionnaires, fascisants voir eugénistes, pourraient considérer aussi comme a-normale toute sexualité non hétéro. Cinquante ans de bourrage de crâne par les lobbies LGBT fichus par terre. Les pédophiles sont les sacrifiés du mariage pour tous. Et c’est dégueulasse, pour eux et pour leurs victimes.