Ce n’est pas le gifleur qui fait honte à la France, c’est le giflé.
Sans doute que Damien Tarel, le gifleur du « président de tous les Français » (j’ai quand même du mal à considérer ce freluquet comme le mien), n’était pas le candidat idéal pour représenter les « Français » qui en ont par-dessus la tête de Macron et de la Macronerie. Mais il était là, au bon endroit, au bon moment, et ce qu’il a expliqué au tribunal, « Quand j’ai vu son regard sympathique et menteur qui voulait faire de moi un électeur, j’étais rempli de dégoût... Je pense que Macron représente très bien la déchéance de notre pays », je pourrais le reprendre in extenso à mon compte. On voit d’ailleurs très bien sur la vidéo, qu’au-delà des délires journalistiques qui voulaient faire de Tarel un dangereux activiste d’extrême-droite, son geste était parfaitement spontané – ce qui en dit long sur les réactions épidermiques que provoque le séraphique Emmanuel, et dont il ne semble pas vraiment conscient, lui qui doit se persuader que tout le monde l’adore et l’admire-.
Non, je ne me suis pas senti humilié par la gifle, bien au contraire. Si je me suis senti humilié, et plus d’une fois depuis qu’il est au pouvoir, c’est par ce président, ses déclarations, ses rodomontades, ses fréquentations, ses décisions, son « en-même temps », fort avec les faibles, faible avec les forts. Cette gifle, je la revendique. Cette gifle donnée pour l’humilier, c’était la réponse du berger à la bergère, le retour du boomerang. Lui signifier qu’il ne méritait même pas une agression digne de ce nom, seulement une baffe, comme on en donnait à un gamin mal élevé et exaspérant avant que la bienpensance, en interdisant la fessée, illumine notre siècle.
Je ne reviendrai pas sur son obstination à détruire l’identité française, à faire table rase de plus de 1000 ans d’Histoire, son obsession à museler toute expression qui viendrait contrarier une pensée trop complexe pour les bas de plafond que nous sommes, l’enflure de son égo, tout a été dit et démontré sur sa personnalité malade. Un point, cependant, qui, à ma connaissance, n’est jamais souligné par les commentateurs certifiés, et qui pourtant en révèle plus sur Macron qu’une analyse psychanalytique : sa tenue vestimentaire. Quand il va à la rencontre de « son » peuple, Macron ne se présente pas comme un chef d’État à des « citoyens », mais comme un patron de start-up américaine à ses employés, en bras de chemise, manches retroussées, cravate à la diable, pendant que son entourage, gardes du corps, officiels et invités, eux, arborent soit l’uniforme, soit le costume-cravate sombre, double signe de respect pour leur état et pour ce que devrait représenter leur hôte. Rien que ce manque de savoir-vivre montre à quel point ce cuistre n’est pas digne de l’honneur que le peuple Français lui a fait en l’élisant.
La morale de cette affaire serait-elle que pour être respecté, encore faut-il être respectable ?...