Le Hamas sait ce qu’il fait. Il est cruel, il assassine, torture, viole, émascule, décapite… Ni plus ni moins que le FLN, en Algérie, avant lui. Et le FLN a gagné. A l’époque, l’intelligentsia française, qui n’ignorait rien des méthodes des « libérateurs » de l’Algérie, n’a pas moufté, pire, elle en a été complice… mais elle n’a jamais oublié de condamner les tortures pratiquées par l’armée Française, « suréquipée », sur d’innocents fellagas ne disposant que de bougies et de nounours en peluche pour résister à leurs tortionnaires. Aujourd’hui, ironie de l’Histoire, même les héritiers de Sartre et des « porteurs de valises » (à part Mélenchon et ses sbires, qui ont clairement choisi leur camp) se joignent à la condamnation (à juste titre) du Hamas… en attendant que le vent tourne en faveur de l’antisionisme-antisémitisme habituel, ce qui a failli arriver avec la roquette tombée sur le parking d’un hôpital de Gaza.

Il est évident que le Hamas n’a pas organisé ce carnage abominable pour le seul plaisir de massacrer du juif (encore que…), mais surtout et avant tout pour empêcher toute tentation, sinon de paix, du moins d’acceptation « provisoire » de l’existence de l’État Juif par les pays arabes… en attendant l’inversion du rapport de force, faut-il le préciser ? Et on peut constater qu’en l’occurrence, le Hamas a atteint 100% de ses objectifs : il n’y aura pas d’arrangement entre Israël et ses voisins. Cerise sur le gâteau sanglant, les « exploits » des « martyrs », qui auront tué plus de juifs en un jour que 75 ans d’attentats et de guerres, auront gonflé de fierté tous les musulmans du monde, lesquels n’ont d’ailleurs pas manqué de manifester dans toutes les capitales occidentales leur joie mauvaise et, on ne le montre pas assez, leur allégeance au Hamas, au doux cri d’Allah Akbar (dont je précise, pour ceux qui l’ignoreraient, que les 99 noms par lesquels ont l’invoque signifient miséricorde, pardon, clémence, générosité, indulgence, affection, charité, beauté, omniscience ou puissance) !

Ces crimes abominables du Hamas auront au moins eu le mérite de montrer pour la n-ième fois, et de manière à rendre de moins en moins soutenable la politique de l’autruche que l’Occident mène face au monde arabe, qu’il y a entre nos deux civilisations un abime qui ne sera jamais comblé, du moins à l’échelle humaine du temps. Israël, je l’ai écrit dans ma tribune de la semaine dernière, en a pris acte, et agit en conséquence, en se fichant de l’opinion internationale. Mais nous ! Qu’avons-nous fait après le Bataclan, après l’assassinat de Samuel Paty, de Lola, et de tant d’autres ? Comment allons-nous réagir à l’assassinat de Dominique Bernard, le professeur de lettres d’Arras ? Une marche blanche, des fleurs, des nounours, des bougies, des « plus jamais ça » des « vous n’aurez pas ma haine », et le cri du cœur de nos élites : « nous avons tous failli, tous manqué quelque chose, mais ça va changer, faites-nous confiance, ce que nous n’avons pas fait en 40 ans, nous n’allons pas le faire aujourd’hui » ! En réalité, nous, occidentaux, nous sommes résignés. Nous savons que nous avons d’ores et déjà perdu. Non pas parce que nous avons peur de mourir, ça, ç’est normal, et ça n’empêche pas d’agir. Mais parce que nous ne voulons plus tuer, ou même laisser mourir. C’est ainsi que nous allons continuer à accueillir, loger et nourrir des « migrants » que des vidéos ont montré manifestant leur bonheur à l’annonce des massacres de juifs. Alors qu’ils se trouvaient dans un camp de transit en Grèce, ou dans un navire de secours en mer, donc dans un état de vulnérabilité totale, ils n’ont pas pensé un instant que leur attitude risquait de les faire renvoyer dans leurs pénates, c’est dire à quel point ils nous méprisent et sont certains de notre faiblesse et de leur impunité. Nous ne pouvons pas ignorer que la plupart de ces « réfugiés-là » ne nous veulent pas du bien, que certains d’entre eux ne rêvent que de djihad et de martyr (le tueur de Bruxelles avait débarqué à Lampedusa il y a quelques années), mais que voulez-vous, les droits de l’homme sont sacrés... Pendant qu’on y est, on devrait leur fournir à leur arrivée en France un kit d’égorgement halal, pour que tout soit fait dans les règles.

Bon, ne soyons pas entièrement pessimistes. Madame Macron, l’épouse bien aimée du président nous a donné un motif d’espérance : dans nos écoles, a-t-elle révélé, des professeurs vont être formés à enseigner aux apprentis égorgeurs la bienveillance et la tolérance. On respire (encore) !