Entièrement raison. Il ne faut surtout pas que les gilets jaunes tombent dans le piège grossier qui leur est tendu, car se "régulariser" serait aller à l’encontre de la nature de leur mouvement. Quand une cité voit fermer ses salles de classe, ses commerces et son bureau de poste disparaître, c’est l’ensemble des habitants qui souffrent, qu’ils soient de droite ou de gauche ! De sensibilités différentes, ils sont tellement diversifiés ; ils représentent le peuple français dans sa variété, toutes tendances confondues, et c’est ce qui fait leur grande force, celle contre laquelle les gouvernants sont impuissants, car leurs logiciels n’ont pas prévu ce genre de situation, au point de paniquer.
Il est d’ailleurs confondant d’analyser la réaction des politiques et des médias qui n’ont rien compris, cela n’étonnera personne et qui, tous, demandent des interlocuteurs identifiés. Là, en effet, ils seraient en territoire connu, où ils se sentent à l’aise, où ils ont leurs repères, pensant dans leur suffisance que ce sera un jeu d’enfant pour eux de rouler dans la farine ces gueux, ces "riens" qui ne sont pas habitués à fouler les tapis des bureaux dorés de la République. C’est pour cela que les gilets jaunes doivent conserver leur esprit initial et ne pas se compromettre, au risque de se diviser.

Macron devrait s’en rendre compte, car en admettant qu’il s’en sorte cette fois, qui sait comment tournera la prochaine ?