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Voter pour un parti qui ne vous fait pas confiance… est-ce bien raisonnable ?

, par  NEMO , popularité : 2%
NJ-Ile de France

Bardella et Marine le Pen ne discutent pas avec Reconquête, parce qu’ils n’ont pas confiance. Et nous, électeurs de Reconquête, on devrait tout avaler, sans contrepartie ?

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Dimanche 18 heures, c’était le dernier carat pour déposer les candidatures aux élections législatives. Je ne ferai pas de commentaire sur l’Union à gauche, qui s’est faite en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, au nom bien évidemment des valeurs républicaines, du barrage à la bête immonde, de la démocratie en danger, de la résistance contre les nazis… on connaît la chanson, le disque est rayé à force d’avoir été joué. Ces gens-là ne peuvent pas se voir en peinture, mais ils s’adorent lorsqu’il s’agit d’aller à la gamelle. Ils me dégoûtent, c’est tout ce que j’ai à en dire. Me dégoûtent (presque) tout autant les « chapeaux à plume » LR, ceints de leur écharpe tricolore, révoltés que leur président, pourtant élu et soutenu par la majorité des militants, se soit accoquiné avec l’extrêêêême-drouate ; grandes âmes qui étaient toutes prêtes à rejoindre une Macronie triomphante, avant que celle-ci se prenne une fessée aux Européennes ; grandes âmes qui accueilleraient avec cynisme un succès électoral du « Front Populaire » ou du RN, convaincues que l’un ou l’autre mènerait le pays à la ruine… et qu’elles seraient alors le « recours » qui les ramènerait aux « bonnes » affaires en 2027 ou même, avec un peu de chance, avant. Que tous ces faux-culs aillent au diable, les Faure, Hollande, Jospin, Larcher, Copé et autres, la liste est interminable, pardon à ceux que je n’ai pas cités.

Je ne m’étendrai pas non plus sur les macronains, leur succès est un accident de l’Histoire, comme il s’en produit parfois, après un patient conditionnement des peuples. Ils disparaîtront comme ils sont apparus, et dans quelques années plus personne ne se souviendra qu’il était une fois un président de la République qui s’appelait Emmanuel Macron et qui se prenait pour Jupiter (non, sans blague ?)…

Mais la Droite, bon sang ! Les Français, nous confirment inlassablement les sondeurs des cœurs et des âmes, sont « très » majoritairement du même avis dans la majorité des sujets : insécurité, immigration, islamisation, pouvoir d’achat, éducation, identité pour ne citer que les thèmes régaliens de l’État. Or, il se trouve que cet avis largement majoritaire est, comme le réel, de droite, voire, d’extrême-droite. Et, cela tombe bien, il existe, en France, des partis de « droite » qui portent ces sujets, contre des partis de gauche qui les nient. La France devrait donc logiquement être gouvernée à Droite toute, en conclurait un martien fraichement débarqué sur Terre et à qui l’on expliquerait la situation du pays. Hé bien non. Les partis de droite se déchirent, non pas sur les idées essentielles qui devraient les réunir, mais sur de l’accessoire  : des querelles de personnes, des modes de fonctionnement, des modes d’action, des calendriers, des thèmes plus ou moins priorisés chez les uns ou chez les autres, rien qu’une discussion autour d’un bon repas bien arrosé, entre gens de bonne volonté, ne pourrait régler pour le bien de la France. Et le pompon de la discorde, j’ai le regret de le constater, c’est à Marine le Pen qu’il faut l’attribuer. Certes, Zemmour n’a pas été tendre avec elle. Mais il lui a rendu un service inestimable : en parlant « cash », en portant les idées de bon sens que la gauche avait interdites, il a ouvert une énorme brèche dans la forteresse bien-pensante, et le RN a pu s’y engouffrer, pour passer d’une élection à l’autre de 2 députés à 89, et peut-être plus de 200, voire une majorité absolue le 7 juillet. En refusant une place à Reconquête dans le rassemblement de la Droite, Marine le Pen, qui fait passer ses rancœurs personnelles avant l’intérêt du pays, donne raison à Zemmour lorsque celui-ci doute de sa capacité à prendre en mains le destin de la France.

En tout cas, pour moi, c’est clair. Si le RN se méfie de moi, s’il peut se passer du parti qui porte mes idées, j’en ai autant à son service. Pas d’accord électoral, pas de vote RN. Et qu’on ne me fasse pas le coup de l’inversion accusatoire. C’est au RN de tendre la main, pas à Reconquête de s’aplatir, sans contrepartie, et sans avoir voix au chapitre.

Note : Pour ceux que cela intéresse, 2 tribunes écrites à l’occasion des élections de 2022 :
Marine le Pen récolte ce qu’elle a semé.
Le RN, vote utile ? Ben voyons !