Vous y voyez un jeu de mot de mauvais goût. Moi aussi. Mais pas plus mauvais que cette affligeante cérémonie d’ouverture des jeux qui n’avait ni queue ni tête (si l’on peut dire).

En fait, les zozos qui ont concocté ce magnifique spectacle (le contenant l’était, à défaut d’une bonne partie du contenu) qui utilisait toutes les ficelles de l’abrutissement des masses, citons-les pour les féliciter chaudement, Thomas Jolly pour la mise en scène, Daphné Burki pour les costumes, et Patrick Boucheron, pour la caution historique, n’avaient pas intégré qu’ils ne s’adressaient pas aux seuls Français à béret et baguette de pain sous le bras, insultables et moquables à merci, mais au monde entier. Et si s’attaquer aux catholiques Français ne prêtait pas à conséquence fâcheuse pour leur intégrité physique, surtout avec une hiérarchie ecclésiastique ouverte au progressisme le plus échevelé, il n’en était pas de même pour les 2,6 milliards de chrétiens recensés dans le monde. Imaginez l’angoisse pour un Thomas Jolly qui ne pourrait plus se rendre aux States, où il a ses habitudes, surtout si Trump redevenait président, sans risquer de se retrouver en tôle pour blasphème, ou pour tout autre motif que la plus grande démocratie du Monde sait inventer si besoin.

Bon, beaucoup de choses ont été dites après que les effets de la sidération olympique se soient dissipés, aussi je me contenterai de quelques remarques qui me sont venues et qui n’ont pas forcément été abordées par les commentateurs agréés.

D’abord, cette cérémonie m’a fait penser à un documentaire passé en 2015 à la télévision, l’Algérie vue du Ciel, dans lequel Yann Arthus Bertrand et Yazid Tizi s’efforçaient de démontrer combien l’Algérie indépendante était un beau pays, gloire aux Algériens qui l’avaient bâtie de leur sueur et de leur sang. Sauf que chaque fois que le drone redescendait sur terre, c’était pour atterrir sur une Algérie modelée par les Grecs, les Romains, les Espagnols, les Napolitains et les Français. Le seul monument important dû aux « indigènes » qu’il nous fut donné d’admirer était la mosquée de Tlemcen… jamais achevée. Dans une même idée, Boucheron et sa clique de déconstructivistes de l’Histoire de la France ont voulu faire table rase de son passé monarchiste et impérial, exit Louis XIV ou Napoléon… mais manque de pot, les plus belles réalisations parisiennes, magnifiées par le parcours de la flamme olympique, étaient œuvre de la royauté ou de l’empire, le Louvre, les Invalides, Notre Dame, l’Institut, les Grands boulevards, les quais de Seine, l’Arc de Triomphe, sans oublier Versailles !

A vrai dire, tous ces enfoirés de la gauche la plus intolérante ont réussi un tour de force inouï, que même les Américains n’avaient jamais osé tenter (enfin si, mais c’est moins visible) : se servir de la démocratie comme arme totalitaire, en empêchant toute opposition de s’exprimer. L’injonction à « adorer » la cérémonie d’ouverture des Jeux sous peine de complotisme d’extrême-droite en est un nouvel avatar. Si vous êtes du bon côté de la pensée unique, vous pouvez dire les pires horreurs sur vos adversaires politiques, idéologiques, sur les cathos, les femmes de droite, les hommes blancs, les hétéros, et j’en passe, c’est de la liberté d’expression, de l’humour que les peine à jouir ne peuvent pas comprendre tellement ils sont abrutis. Si vous êtes de la droite, et pire, de la droite nationale donc forcément rance, quoi que vous pensiez, ne le dites surtout pas, c’est forcément un délit.

CQFD ! Quelle belle cérémonie. J’ai positivement adoré. Voila, j’ai fait mon acte de contrition. Ainsi Notre Journal ne sera peut-être pas interdit.