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Suicide de Lindsay : et si on nous disait qui et pourquoi ?

, par  NEMO , popularité : 9%
NJ-Ile de France

La petite Lindsay n’en pouvait plus et elle est morte. Suicide, oh que non ! Assassinat « assisté », oui !

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Je ne sais rien d’autre sur ce drame que ce que les médias ont bien voulu nous laisser entendre, c’est-à-dire fort peu. De noms, à part ceux de la jeune victime et de sa copine, harcelée elle aussi par les mêmes, aucun. Les harceleuses ? Des « mineures », du moins doit-on le croire, par conséquent interdit de les citer. Le principal du collège, pourtant majeur, mais on ne donne pas son nom non plus. Pourquoi les trois « jeunes filles » (ou ado) ont-elles harcelé Lindsay ? On ne sait pas. Bref, de « l’information » qui n’en est pas, comme on nous a habitués à la recevoir, à demi lobotisés, passivement installés devant un journal TV ânonné par un hologramme de présentateur interchangeable, que l’on vous remplacera bientôt et pour encore moins cher par une IA (intelligence artificielle, voir ma tribune de la semaine dernière).

Et puis une « fuite », sans doute involontaire, mais que voulez-vous, il faut alimenter sans fin la logorrhée médiatique. Dans le panégyrique de Lindsay, un « journaliste » se laisse aller à l’émotion habituelle toute convenue : elle était gentille, mignonne, coquette, elle aimait « s’habiller », se maquiller, valoriser son physique... Tiens, tiens. Et puis sa copine harcelée révèle qu’elle avait quinze jours après la mort de Lindsay mis un tee-shirt avec une inscription à sa mémoire, ce qui avait fortement déplu à un professeur, lequel l’avait vertement rabrouée : « Lindsay, c’est de l’histoire ancienne ». Et puis le principal du Collège de Vendin-le-Vieil, qui avait envoyé bouler Lindsay lorsqu’elle s’était plainte à lui des injures et des coups qu’elle recevait. Principal qui, alerté par Lindsay que les harceleuses l’attendaient à la sortie du collège pour la frapper, avait assisté sans intervenir à la prétendue « bagarre » sous prétexte que cela se passait en dehors de son établissement – notez que les médias ont repris le terme de « bagarre » pour ce qui était un guet-apens fomenté par les trois harceleuses au vu et au su de tous -. Et puis l’ensemble des enseignants du collège, qui n’ont pas daigné (ou osé ?) se montrer à l’enterrement de la petite. Et puis le ministre de l’Éducation Nationale qui parle d’une faillite collective, façon de dire circulez, il n’y a rien à voir, si tout le monde est coupable, c’est comme si personne ne l’était. Et puis les fameux « réseaux sociaux », si prompts à fermer les comptes des climato ou vaccino-sceptiques, qui laissent des tombereaux de haine continuer de se verser sur la tombe de la malheureuse.

Vous ne croyez pas qu’avec ces éléments fortuitement révélés, on peut déjà se faire une petite idée ?
Le motif. Une jeune fille qui « s’habillerait », porterait une tenue que l’on pourrait qualifier d’« impudique »… ?
Les harceleuses. Des jeunes filles qui ne supporteraient pas de partager des bancs de classe avec une adolescente aux tenues et attitudes impudiques… ?
L’attitude du principal du collège. Aurait-il lui-même considéré que Lindsay ne s’habillait pas d’une manière convenable, et que le « combat » des harceleuses était par conséquent légitime ? N’aurait-il pas dû au moins intervenir, comme tout adulte normal aurait dû le faire, pour arrêter le tabassage de Lindsay devant le collège.
La conduite de l’équipe pédagogique et en particulier du professeur qui a rembarré la copine de Lindsay. N’ont-ils rien fait, ne se sont-ils pas rendus à l’enterrement de leur élève par approbation des harceleuses ou par peur qu’on leur réserve le même sort qu’à Samuel Paty ?
L’absence du ministre de l’Éducation Nationale. Le sacro-saint « pas d’amalgame » aurait-il joué ?
La solitude de Lindsay et de ses parents… face à une communauté qui a fait bloc ?

Si j’étais complotiste, j’en déduirais que si Lindsay est morte, c’est parce qu’elle était ce qu’elle était et que les harceleuses étaient ce qu’elles étaient. Je ne me laisserais pas endormir par la tentative de réduire cet assassinat « assisté » à un fait divers somme toute banal de harcèlement à l’école. Je ferais remarquer que ce qu’a subi Lindsay, d’autres filles le subissent tous les jours un peu partout en France, et pour les mêmes raisons. Et j’en conclurais que dans notre pauvre France, qui s’est définitivement soumise, les jeunes (et moins jeunes) filles ne seront en sécurité que si elles portent des tenues pudiques (au minimum des "chemises de métro") et n’oublient pas de baisser systématiquement les yeux devant les « vrais » hommes.

Mais je ne suis pas complotiste, je suis un fervent adepte du vivre ensemble et du respect des « valeurs » de l’autre.