Pas besoin d’obtenir un 00x, comme James Bond, pour tuer. Il suffit d’être racisé et « dérangé ».
C’était lundi soir dernier, gare de l’Est. Un « Français » d’origine Congolaise, pris d’un juste courroux, poignarde un militaire, pour venger ses compatriotes congolais « assassinés » par l’armée française ( ?). Tiens, tiens, un bi-national qui choisit de frapper un compatriote Français pour venger des compatriotes congolais. De quoi devenir schizophrène, vous ne trouvez pas ? Et que ça justifie pleinement son internement en asile psychiatrique, plutôt que dans une prison ? Et vous ne trouvez pas non plus que ça en met un coup à la bi-nationalité… Bon sang, mais c’est bien sûr : c’est à cause de leur bi-nationalité qu’il y a tant de déséquilibrés en France ! Mais bon, passons, ce n’est pas le sujet de ma tribune.
Mon sujet, c’est une question qui me taraude depuis mes études de Droit : en quoi l’assassinat par un « déséquilibré », aujourd’hui de préférence racisé, serait plus tolérable par la Société qu’un assassinat commis par une personne « normale », de préférence blanche ? Comment peut-on abandonner à des psychiatres la décision d’envoyer en hôpital psychiatrique plutôt qu’en prison des meurtriers dangereux, sous prétexte que leur « discernement » était altéré au moment de l’acte, et de confier à ces mêmes psychiatres la décision de les remettre en circulation ? Et les victimes, on y pense ? Et le principe élémentaire de précaution avec lequel on nous bassine tous les jours, ça ne s’applique pas pour les fous ?
Je reviens à ma marotte : l’abolition de la peine de mort, sous la houlette de Badinter, qui devrait être voué aux Gémonies plutôt qu’au Panthéon, a été une révolution sociétale dont on n’a pas fini de mesurer les conséquences catastrophiques. L’exécution capitale, aussi traumatisante soit-elle pour les cœurs artichaut qui président à nos destinées, avait au moins un avantage : le bénéficiaire ne risquait pas la récidive. En la remplaçant par la prison, et comme une condamnation à perpétuité réelle est humainement inenvisageable (je suis d’accord avec cela), on a bouleversé la fonction de la peine. La justice criminelle avait deux missions : mettre fin à la « vengeance privée », la fameuse vendetta Corse, qui décimait des familles pendant des générations, en confiant à la puissance publique le soin d’obtenir réparation pour les victimes ; et protéger la Société en empêchant de nuire un criminel dangereux, quitte à lui appliquer une solution définitive.
Avec la recherche frénétique de la rédemption du criminel, et de sa réinsertion future dans la société, on a passé la victime en pertes et profits. Au point que, pendant que le « présumé » coupable bénéficie de toutes les protections possibles et imaginables (nous sommes dans un état de droit, que diable !), et gratuites, la victime, si elle veut se porter partie civile, et suivre le dossier la concernant, doit rémunérer un avocat, c’est vous dire… Mais pas seulement ; on a aussi désarmé moralement les forces de l’ordre qui n’osent plus tuer, à preuve, l’agresseur du militaire a été pris vivant et en parfaite santé (contrairement au tireur qui voulait assassiner Trump – aux États-Unis, on ne fait pas dans la sensiblerie).
Bref, nous avons un Congolo-Français (un oxymore de toute beauté), qui a assassiné un jeune homme de 20 ans en 2018 !!!!!! dans le métro, qui n’a pas fait un jour de prison, qui a été déclaré apte au retour à la Société, moins de 6 ans plus tard, par des psychiatres dont ce n’est pas la responsabilité de décider d’une remise en liberté, qui aurait volontiers mis fin à la vie d’un militaire français si sa lame avait touché un organe vital, et que l’on va renvoyer pour quelque temps dans un hôpital psychiatrique, jusqu’à ce que des psychiatres le déclarent guéri et le remettent en circulation, dans deux, trois ans, il faut faire de la place. Tout cela financé par les dons généreux du contribuable Français. Et tout ce que l’on trouve à déplorer, c’est le manque de moyens de la psychiatrie ! Pauvre France !