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Pauvre Finkielkraut !

, par  NEMO , popularité : 5%
NJ-Ile de France

Faut-il qu’il soit masochiste, le pauvre Finkielkraut, pour persister à vouloir dialoguer avec des furies ( et des furieux) qui n’ont d’autre objectif que de le réduire en charpie, dans des émissions de télé-poubelle où des « dynamiteurs » au petit pied rêvent du clash qui mettra en ébullition les réseaux sociaux, leur octroyant quelques moments de célébrité.

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C’est vrai qu’il fait pitié, avec ses bons yeux de chien battu, notre académicien national. On le voit (enfin, si on regarde ces émissions débiles), essayant, avec beaucoup de patience et de bonne volonté, de convaincre une Caroline de Haas imperméable à toute forme de dérision (on ne rigole pas, monsieur, quand on se bat pour les femmes), que tous les hommes ne sont pas des violeurs, que toutes les femmes n’ont pas, comme elle, l’ambition d’éradiquer (au sens premier) le sexe masculin – si elle n’aime pas, c’est son droit, mais en quoi ça la gêne que d’autres en redemandent ? -, ou déclamer devant une franco-ivoirienne son amour de la France - vous vous rendez compte, non seulement il est blanc, il a plus de 50 ans, il est juif, mais en plus, il aime ce pays de merde qui a colonisé une partie de l’Afrique. La Maboula Soumahoro, qui précise ne rien devoir à la France -il est vrai que la France et les impôts des Français n’ont rien fait que l’accueillir, l’éduquer et lui donner une identité française, un poste de maître de Conférence à l’Université de Tours-, a failli en avaler son boubou.

Quel salaud, ce Finkie (petit nom que s’est permis de lui attribuer, sans une once de tendresse, l’humoriste officiel de la rebellitude politiquement correcte, Laurent Gerra pour ne pas le nommer). Et quel piètre philosophe : il n’a pas compris que la blanchitude, c’était terminé. Que les blancs, racistes et esclavagistes de toujours, étaient condamnés par le tribunal des droits humains à la disparition, en réparation à leurs victimes, les noirs et les arabes, exempts, eux, de toute tache (l’esclavagisme arabe ? Une invention des esclavagistes blancs). Je simplifie, mais c’est l’idée.

Et ce pauvre Finkielkraut de s’emberlificoter dans des tentatives d’explication de sa pensée – il faut reconnaître qu’elle n’est pas toujours accessible au commun des mortels, surtout de ces mortels.les-là -, de citer à tout bout de champ Levinas (qui a lu Levinas ?), ce qui ne fait ni chaud ni froid à ses interlocuteurs.teuses qui eux.lles, ne lisent que les titres de Libé en regardant Yan Barthès à la télé... Et de finir par s’énerver devant la mauvaise foi (expression polie pour insondable bêtise) de ses adversaires, qui n’attendent que ce moment pour l’achever.

Mon pauvre Alain, (permets-moi de te tutoyer, je me sens si proche de toi), ton problème, c’est que, comme nous tous, les sexe-agénaires, tu n’es plus dans le coup.
Ton monde, fondé sur le réel, est mort et enterré. L’homo occidentalis d’aujourd’hui est jeune, immédiat, câblé, autocentré, virtuel, consommateur effréné et infidèle, démoniaque pour tout dire. La transcendance, Il ne connait pas. L’avenir, il s’en fout. Il vit dans l’instant. Il veut se distraire, "profiter". Les émissions télé auxquelles tu participes ne sont pas là pour instruire le peuple, surtout pas pour le faire réfléchir, mais pour le divertir. Tu n’es pas un philosophe invité à un débat, tu es un intermède bouffon entre deux combats de coqs. Tes arguments, ta pensée, ton savoir, tout le monde s’en fout. Ce qu’on attend de toi, et tu le fais très bien, à l’insu probablement de ton plein gré, c’est la petite phrase qui va mettre en émoi le cirque médiatique. Du pain et des jeux, demandaient les romains. De la télé trash et des RTT, exigent les romains d’aujourd’hui.

Mon vieux Finkie, si j’étais à ta place, je me réfugierais sur mon Aventin, je continuerais à écrire des livres qui se vendent bien - même si en réalité peu de gens les lisent ( tu mets sans doute la barre un peu trop haut, sans vouloir te vexer)-, j’animerais « Répliques » sur France Culture jusqu’à ce qu’on me mette à la porte, et je me laverais les mains de ce monde où je n’ai plus rien à faire.
Mais il est vrai que moi, je n’ai pas eu la malchance de tomber dans la marmite de la télé quand j’étais petit.