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Nahel, un petit ange (1).

, par  NEMO , popularité : 2%
NJ-Ile de France
Article publié le 7 juillet 2023

Sainte trouille, que de crimes on commet en ton nom !

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C’était un jeune homme sans histoire, doux comme un agneau, fils unique à sa maman, membre exemplaire de l’équipe de rugby locale, livreur de pizzas (ce qui explique qu’il était au volant d’une grosse Mercedes) pour subvenir aux besoins de sa famille. Un jeune de 17 ans ne devrait pas mourir comme ça, abattu froidement par un policier probablement raciste, sans doute lecteur de Valeurs Actuelles et sympathisant de Reconquête. La police tue, Nahel en est la dernière dramatique illustration… C’est ce que vous avez pu voir et entendre dès que la mort de ce garçon a été révélée par une presse frétillante de l’audience espérée. Du racisme, un jeune de cité tué par un policier, une vidéo équivoque que des commentateurs de plateaux télé s’empressent d’interpréter dans un sens accablant pour le policier qui a usé de son arme (même Pascal Praud s’y est mis), des consciences morales qui s’en mêlent, l’interview sur le vif de la mère courage, du pain béni pour tous les prêcheurs d’amour et de « il faut respecter la douleur des familles, le temps du deuil et blablabla »… mais seulement si ce sont des petites Lola qui se font assassiner.

Dans la série « cachez ces faits que je ne saurais voir » :
Évacué, le fait qu’à 17 ans, on n’a pas de permis de conduire. Que n’ayant pas de permis de conduire, en cas d’accident, les assurances refusent d’indemniser.
Évacué, le fait qu’il était au volant d’une Mercedes AMG dont le prix d’entrée est d’environ 60.000 euros, et le montant de location journalier de 350 euros…
Évacué, le fait que ce petit ange n’allait plus au lycée depuis 6 mois, sans que cela semble inquiéter sa mère ; et encore moins son père, vu qu’il n’en a pas.
Évacué le fait que ce jeune homme un peu turbulent allait finir par renverser un piéton ou emboutir un autre véhicule.
Evacué, le fait que les deux motards de la police mis en cause le poursuivaient parce qu’ils avaient repéré sa conduite dangereuse, et qu’ils ont mis très exactement 26 minutes avant de le rattraper et le contraindre à s’arrêter.
Évacuées, les douze mentions au fichier des antécédents judiciaires dont ce fils modèle a été gratifié, pour refus d’obtempérer, trafic de stupéfiants, conduite sans permis et autres bêtises sans importance (mais il n’avait pas de casier, fait-on lourdement remarquer). Rappelons que la conduite sans permis et le refus d’obtempérer sont des délits punis chacun d’un an d’emprisonnement et de 7.500 à 15.000 euros d’amende. Que fait la justice ?
Évacuées, les questions que tout journaliste digne de ce nom se serait posées dès l’apparition de cette vidéo tronquée, alors qu’ils ignoraient encore tout de ce que je viens de rappeler ci-dessus :
-  Pourquoi les policiers avaient-ils dégainé leur arme ? On n’est pas aux USA, que je sache. En France, quand un policier vous somme de vous arrêter, il ne le fait pas en brandissant son SP 2022 9mm parabellum devant votre nez, même si vous êtes Noir ou arabe. Si les deux motards, qui d’après leurs états de service, n’étaient pas des perdreaux de l’année, l’ont fait, il devait y avoir certainement une raison.
-  Que faisait ce jeune innocent au volant d’une grosse cylindrée, flanqué de deux autres « jeunes », au lieu d’être comme tous les ados de son âge à l’école ?
-  Comment un jeune de cité a-t-il pu avoir accès à un véhicule de ce prix ? Qui le lui a confié ? Dans quel but ?
Enfin, évacuée, la responsabilité des parents. D’abord, pas de père, comme d’habitude, oserai-je ajouter. Ensuite, la mère : soit elle ignorait que son fils ne fréquentait plus son lycée depuis des mois, ce qui, je vous le garantis, est impossible, soit elle connaissait les activités de son fils, et elle laissait faire parce qu’elle y trouvait son compte.

Les médias et les politiques (nous y reviendrons sous un autre angle) ont versé des larmes de crocodile sur cette mort, "inexplicable et inexcusable", dixit Macron pour jeter un peu plus d’huile sur le feu… Nahel est mort, c’est triste, mais que ce serait-il passé si la police l’avait laissé faire ?

Note 1 : s’il y en a un qui doit être aidé, vu qu’il est lâché par toute sa hiérarchie, la justice, le gouvernement et jusqu’au président de la République, c’est le malheureux policier qui essayait de faire son « boulot » le mieux possible, dans l’intérêt de ses concitoyens. Jean Messiha a organisé une cagnotte. Donnez, même un montant symbolique, pour montrer que les Français, contrairement à leurs « élites indignes », ne lâchent pas, eux, leur police.

Note 2 : A l’heure où j’écris, l’IGPN, qui n’est pas réputée pour sa clémence envers les policiers qui passent sous sa férule, précise que, après analyse approfondie, et contrairement à ce qu’avançaient les avocats de la famille de Nahel, le policier mis en cause (et incarcéré, un comble) n’a pas dit « je vais te mettre une balle dans la tête », mais « coupe (le moteur), mets les mains derrière la tête ». Caramba, encore raté !