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Morts pour rien, les deux policiers de la BAC ?

, par  NEMO , popularité : 3%

Aujourd’hui deux policiers de la Bac ont été tués, percutés par un Range Rover (qui coûte au bas mot 60.000 euros) lancé à toute vitesse sur le périph parisien, et un troisième est à l’heure où j’écris entre la vie et la mort. On en est là, si ce n’est que le conducteur du bolide et son passager, des « jeunes », étaient sérieusement imbibés, que le premier a déjà été condamné à six reprises pour des délits routiers, et que les deux sont « connus défavorablement par les services de police » pour des affaires de drogue. Bref, sans qu’il soit nécessaire de faire un dessin, il s’agirait de deux « chances de la France » qu’on ne nous délivrerait pas les informations sur ce drame avec plus de circonspection !

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Parce que, si on sait lire entre les lignes et écouter les silences, autant le char d’assaut qui a désintégré la Mondéo des malheureux flics roulait à tombeau ouvert, autant les médias y vont drôlement doucement sur le champignon, à oser nous qualifier cette tuerie abominable « d’accident de la circulation causé par un chauffard ivre qui roulait trop vite ». Encore un drame de l’alcool et de la vitesse ! Ouf, nous voilà rassurés, il ne s’agirait donc que d’un fait divers banal, comme on en répertorie tous les samedi soir, partout en France, et jusqu’aux patelins les plus reculés de nos belles provinces. Et ces faits divers-là, que je sache, ils ne sont pas provoqués par des Français issus de la diversité, mais par des bons gros bouseux de souchiens. Sans qu’on en fasse un plat ! Alors éplorons-nous avec décence et mesure, inscrivons cet « accident » dans les statistiques des tués sur la route aux rubriques alcool et vitesse, et pour que la mort de ces deux protecteurs de la veuve et de l’orphelin ne soit pas inutile, donnons leur nom à deux radars de nouvelle génération, et rendons les éthylotests obligatoires !

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Sauf que, il semblerait bien que ce ne soit pas par malchance que le conducteur du Range ait percuté la voiture des flics, qu’il n’ait pas comme on dit pudiquement « perdu le contrôle de son véhicule », sous la pression d’autres flics qui, en le poursuivant, lui auraient fait perdre les pédales, et seraient donc en partie responsables du drame (ce qui arrangerait tout le monde). Non, il y avait un moment que les poursuivants, avec leur Mondeo qui devait bien leur rendre 50 km/h, avaient perdu le contact. Non, la vérité, c’est que le conducteur du Range a tapé sciemment l’arrière de la voiture des flics, sans essayer de l’éviter, et en sachant parfaitement à qui il avait affaire. La vérité, c’est que, encouragé ou pas par son passager, ça, on ne le saura jamais, il a bel et bien décidé de faire un carton sur du keuf !

Que les deux voyous aient été « sous l’emprise de l’alcool » ne change pas la nature de leur acte. Avec 1,5 gramme d’alcool dans le sang, vos réflexes sont sans doute diminués, mais vous savez ce que vous faites. En Droit, c’est ce qui s’appelle, non pas « un homicide par imprudence », mais un "meurtre", dont on peut discuter de la préméditation, mais pas de l’intention. Ce ou ces deux types voulaient casser du flic, et ils y sont parvenus, sans doute au-delà de leurs espoirs, si on veut absolument leur trouver une circonstance atténuante.

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Et en cela, et même si vous pensez que je deviens paranoïaque, hé bien tant pis, je vous le dis : il n’y a pas de différence de nature entre le « meurtre » de ces policiers, les assassinats du trop fameux Mohamed Merah, la recrudescence de l’antisémitisme ou les coups de poignard à notre contrat social ! C’est qu’il y a trop de gens chez nous qui, d’une manière ou d’une autre, veulent détruire les fondements de notre pays, et qu’on n’empêche pas d’agir, ou trop tard, ou trop peu, quand on ne les excuse pas d’avance, sous le sacro-saint prétexte de liberté, d’égalité et de fraternité.