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Merci, les ruraux des champs, de payer pour les bobos des villes.

, par  NEMO , popularité : 6%
NJ-Ile de France

Les mauvaises langues disent de Macron qu’il est le président des très riches. C’est un jugement réducteur : Macron est aussi l’exécuteur des basses œuvres des bobos des villes-monde.

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Pour accéder au pouvoir, Macron s’est présenté comme l’homme providentiel qui allait remettre la France au travail. Et il est vrai qu’en apparence, une panoplie de mesures supposées redonner un coup de fouet à nos entreprises ont été prises depuis un an : baisse (faciale) des charges, assouplissement (homéopathique) des lois du travail, réforme (avec effet à la Saint Glinglin) de la SNCF. A en croire les « marcheurs » qui n’existent que pour applaudir au « courage » de celui à qui ils doivent tout, personne avant Jupiter n’avait osé mettre en œuvre une telle révolution… Ces gesticulations, tant qu’on ne s’attaque pas au fond du problème, les dépenses publiques, ne sont que flûtes, pipos et tambourins.
Non, l’objectif réel de Macron, le même que celui de tous ses prédécesseurs, d’ailleurs, et Christophe Guilluy le démontre crûment dans ses bouquins sur « la France périphérique », est tout autre… Maintenir en place un système et des « élites mondialisées » qui se sont réservé l’intégralité des profits de la mondialisation.

Il n’est qu’à constater la logique qui se dissimule derrière l’avalanche de taxes nouvelles ou anciennes, mais sérieusement alourdies, qui nous tombent sur le poil. Vous n’aurez évidemment pas avalé la fable que l’on nous sert sur le sauvetage de la planète par l’augmentation du prix du tabac ou du gasoil, et vous avez raison. Mais si vous croyez que tout cela est fait au petit bonheur la chance, au gré des trous budgétaires à combler, par des technocrates pris à la gorge, vous vous fourrez le doigt dans l’œil. Ces taxes scélérates sont parfaitement pesées et réfléchies. Leur produit finance essentiellement les colifichets qui servent à maintenir sous la coupe des puissants (en leur donnant l’illusion qu’ils font partie de leur monde) les larbins de haut vol (les bobos CSP+, pour simplifier) dont ils ont besoin pour devenir toujours plus riches, toujours plus puissants. Et le pire, c’est qu’ils n’ont pas trouvé mieux que de prendre aux petits pour donner aux plus gros … A en devenir communiste !

Quelques exemples, juste pour que vous perceviez le cynisme de ces gens-là :

- la limitation de la vitesse sur route à 80km/h. Qui va payer, croyez-vous, le milliard d’euros d’amendes (et plus) attendu de cette nouvelle mesure pour, la bonne blague, sauver des vies ? Les ruraux, pardi, qui n’ont pas d’autre choix que d’emprunter les routes départementales infestées de radars. Dans le même temps, pour les bobos des villes, on aménage des voies royales réservées aux vélos et aux trottinettes électriques !

- les taxes sur le diesel, dispositif essentiel de la lutte contre la pollution en particules fines. Où y-a-t-il un problème de pollution par les particules fines -s’il y en a réellement un, ce dont je doute ? Dans les villes. Où circulent les voitures diesel ? A la campagne.
A Paris, le seul frottement, sur le macadam, des pneus de tout ce qui roule, vélos et trottinettes compris, génère plus de pollution que les moteurs des voitures à énergie fossile.

- Le tout électrique. Qui a l’usage d’un véhicule électrique ? L’automobiliste qui ne roule que sur de courtes distances. Soit essentiellement l’habitant des grandes villes – lequel, soit dit en passant, est celui qui dispose des revenus les plus confortables… Quand on nous raconte que les véhicules électriques ne reviennent pas plus cher que les voitures à essence, on oublie d’ajouter que c’est grâce à des primes versées par l’État, et à une fiscalité beaucoup plus douce.
Vous n’y avez peut-être jamais réfléchi, mais quand le bobo, CSP+ des villes, se paie une Zoé, c’est en partie avec l’argent des ruraux…
Sans compter que pour que les bobos des villes rechargent leur véhicule électrique, tous en même temps, le soir, lorsque toutes les lumières sont allumées, le chauffage, la télé, les plaques de cuisson, branchés, il faut produire de l’électricité, beaucoup d’électricité… Mais pas question d’installer une centrale nucléaire aux portes de Paris ou de Bordeaux, on est farouchement écologistes, dans les métropoles.
Alors on plante de plus en plus de ces magnifiques objets d’art que sont les éoliennes géantes. Et où donc ? Dans nos belles campagnes, sans doute pour rendre le paysage plus décoratif.

- enfin un exemple que vous n’attendiez peut-être pas dans cette rubrique : la suppression de la taxe d’habitation. Quel cadeau généreux fait aux « français », me direz-vous ! Sauf que la taxe d’habitation permet aux mairies de financer des projets supposés rendre la vie de leurs habitants plus facile et plus agréable : transports collectifs locaux, gymnase, piscine, bibliothèque, aménagement d’espaces verts, bancs publics, police municipale... La taxe d’habitation profite essentiellement à ceux qui la paient, et c’est pour cela qu’elle est une taxe juste. Elle est en général bien plus élevée à la ville qu’à la campagne, parce que les villes peuvent et doivent fournir beaucoup plus de services que les villages.
Or, l’idée est de compenser euro pour euro la perte de recette induite par la suppression de la taxe d’habitation… Et comment croyez-vous que ce tour de bonneteau soit possible, sinon par l’impôt ? C’est ainsi que les aménagements des villes seront financés en partie par les impôts des campagnes.

Les ruraux, eux ne bénéficient de rien, ni transports collectifs, ni établissements de santé, ni piscines, ni gymnases, ni stades, ni bibliothèques, ni jardins, ni bornes électriques, ni salles de shoot, ni voies cyclables, ni magasins bios. Mais dans le nouveau monde qu’on nous construit, ils ne servent plus à rien. Alors qu’ils paient, au moins, pour justifier leur existence.