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Macron ou le pousse au crime.

, par  NEMO , popularité : 3%
NJ-Ile de France

Quand le petit-neveu par alliance de Macron se fait tabasser par des sans-dent pour cette seule raison, c’est que notre président bien aimé a un sacré problème... et pas seulement lui.

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« La violence n’a pas sa place en démocratie ». C’est Emmanuel Macron qui a prononcé cette sentence martiale, réagissant à l’agression dont venait d’être victime son « petit » neveu. Oui, c’est bien lui et pas un prix Nobel de la Paix. Lui, à qui les dizaines de milliers d’agressions perpétuées chaque année en France en « touchent une sans faire bouger l’autre », lui qui prend un malin plaisir à nommer aux plus hautes fonctions des « déconstructeur » labellisés de notre Nation, lui qui a mis à la tête de la Justice un avocat qui a passé le plus clair de son temps à défendre les malfaisants contre les victimes, qui n’hésitait pas à affirmer naguère que l’insécurité n’était qu’un sentiment, pas une réalité. Lui qui a installé place Beauvau un Darmanin qui voit des supporters anglais racketter les spectateurs du stade de France, qui dissout des organisations patriotes et en empêche d’autres de se réunir, qui trafique les chiffres de la délinquance pour se pousser du col… et autres incompétences notoires qui font de ce borgne le souverain d’un royaume d’aveugles.

Avec cette affaire montée évidemment en mayonnaise, Macron s’est enfin rendu compte que quand il s’agissait de sa famille (et encore pire, pour lui, de la famille de sa femme, dont les mauvaises langues insinuent que ce serait elle qui porte la culotte dans le ménage… mais ça ne nous regarde pas), le disque du vivre ensemble dans un pays paisible, joyeux et qui va de l’avant (on se demande où) était sérieusement rayé.

Ce que j’ai trouvé insupportable, c’est l’amalgame que tous les commentaires, de droite, de centre et de gauche, à l’exception notable d’un Mélenchon caricature de lui-même, ont osé entre l’agression et le niveau intellectuel des agresseurs. Oui, les agresseurs étaient plutôt « bas de plafond », des pauvres types, petits délinquants, s’exprimant d’une manière incohérente, ont-ils tous souligné avec un mépris à peine dissimulé. Des motivations de « débiles profonds » : ils en voulaient à Macron de prendre l’avion, d’être bien habillé, de festoyer sous les ors de l’Élysée ou de Versailles, bref, de faire le kéké (ce qui révèlerait plutôt à mon avis une certaine lucidité). L’un des mis en cause a bien essayé d’expliquer maladroitement que c’était le jeune Trogneux qui avait commencé, que le Trogneux n’était pas si blessé que cela, qu’il devait bien exister des vidéos qui confirmeraient ses dires - tiens, c’est vrai, ça, il n’y aurait eu personne pour, à défaut de caméras de surveillance sur les lieux (l’établissement Trogneux ne serait pas protégé ?), immortaliser sur un smartphone l’agression, quand, par les temps qui courent, vous vous croyez tout seul au milieu d’un désert, et il y a 10 personnes qui vous filment ? Et puis, quelqu’un aurait-il vu une photo du visage tuméfié de la victime ? Bizarre, vous avez dit bizarre ? -.

Frédéric Mitterrand, fin observateur et acteur particulièrement concerné de nos mœurs décadentes, s’est même risqué à analyser que la « haine » contre Macron trouvait ses racines dans la médiocrité d’une populace qui a tout raté, quand notre génial Président a tout réussi (à part faire des enfants, mais ça, il ne l’a pas évoqué, peut-être parce que pour lui aussi, ne pas faire d’enfant fait partie de l’accomplissement d’une vie).

Mitterrand le neveu, et tous ses semblables, nés avec une cuiller d’argent dans la bouche, qui sont censés guider le peuple, n’ont rien compris, encore une fois, sans doute parce qu’il est très difficile de se mettre à la place de gens « de peu », que l’on méprise ouvertement, dont on se demande comment ils osent polluer la planète de leur existence. Non, mesdames et messieurs les nantis ; les modestes, les obscurs, les sans-dent ne vous jalousent pas. Tout simplement parce que vous ne vivez pas sur la même planète qu’eux. L’envie et la jalousie sont des péchés de proximité. Vous, vous êtes jaloux de votre semblable, parce qu’il gagne 3 millions d’euros par an, plus un bonus en stock-options, alors que votre conseil d’administration ne vous a accordé que 2,5 millions, et moins d’actions ; parce que son Jet est plus puissant que le vôtre ; parce que son yacht fait 5 mètres de plus que le vôtre. Le Français modeste, lui, ne peut se payer le luxe que d’être envieux de son voisin qui vient de remplacer sa Peugeot de 2009 par une occase de 2015, alors qu’il n’a pas les moyens de changer sa vielle R5 ; du petit chef qui le harcèle dans l’atelier ; de l’étranger sans emploi qui touche sans rien faire autant que lui qui se lève à 6 heures du matin pour travailler à 2 heures de là. Non, mesdames et messieurs les nantis, si les laissés pour compte de la « start-up » Nation, ceux qui sont restés au bord de la route du progrès, haïssent Macron, c’est parce qu’ils sont loin d’être aussi stupides et manipulables que les « anywhere » le pensent, parce qu’ils sont de plus en plus nombreux à avoir compris ce qu’il en était de sa nature profonde et perverse, de l’abomination que serait le monde inhumain que lui et ses commanditaires veulent nous imposer... à leur profit exclusif.

L’agression de Jean-Baptiste Trogneux est un symbole : faute de pouvoir s’attaquer directement au Président, trop bien protégé, on tape sur ce qu’on peut. Moi, je serais à la place des tristes sires qui nous gouvernent, j’aurais la trouille, parce que de plus en plus de Français en ont marre qu’une petite élite privilégiée et hors sol vienne leur expliquer qu’elle est le bien et eux, fumeurs de clopes et utilisateurs de diesel, le mal absolu. De là à ce qu’ils la prennent au mot…