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Macron ou le mépris du peuple.

, par  NEMO , popularité : 5%
NJ-Ile de France
Déjà publié le 14 janvier 2022

De l’entretien que sa majesté Macron 1er (et j’espère dernier) a accordé au Parisien, les commentateurs, selon leur orientation indignés ou flagorneurs, ont retenu, à juste titre, la charge ahurissante contre les non-vaccinés, « j’ai bien envie de les emmerder », « irresponsables », « ne sont plus des citoyens » (sic), mais ils sont passés à côté de quelques mots qui, à mon humble avis, sont la clé de la personnalité du président que les Français se sont donné, pour le malheur de la France : il veut empêcher les non-vaccinés de « prendre un canon » dans un bistrot. Explication.

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Quand Macron décide d’interdire aux non-vaccinés d’accéder aux débits de boisson, et d’y « prendre un canon », il ne fait pas que stigmatiser des réfractaires à la piquouse, il pointe du doigt, ce qu’est, dans son esprit supérieur, leur milieu social ! Qui, en effet, va « boire », et non pas « prendre », comme il le dit (quand on veut parler peuple, encore faut-il le parler correctement), un canon dans un troquet, un bistrot, un rade, un bouge, une gargote, sur le zinc, sinon le populo ? Qui et suffisamment stupide, ignare, bas de plafond, crédule, pour adhérer aux superstitions les plus ridicules d’un complot de vaccinolâtres enfermistes, sinon… le peuple, les sans dents, ceux qui ne sont rien, qui fument des clopes et roulent en diésel, dont le cerveau est de la grosseur d’un pois chiche, qui vont « prendre un canon » de piquette dans le seul bistrot qui reste de leur village sinistré par l’alcoolisme, et qu’il s’agit de punir en les privant de leur unique distraction, se saouler tous les soirs avec leurs copains aussi abrutis qu’eux.

Ce ne sont pas les collègues distingués de notre président de pacotille qui posent problème, ces « happy few », jet setters qui « prennent » un cocktail, une coupe de Bollinger ou un verre de vin, à condition que ce soit d’un grand cru, enfoncés voluptueusement dans les fauteuils-club des salons feutrés des bars les plus huppés des métropoles wokisées, genrées, ouvertes au monde, cosmopolites, racisées ou LGBTQI+. Non, eux sont vaccinés, récurés, masqués, gel hydroalcolisés, du moins lorsqu’ils sont en représentation, pour leurs petites sauteries privées, c’est une autre histoire… Une idée, comme ça, en l’air : qui fait circuler le virus ? Les « somewhere » qui restent chez eux ou les « anywhere » qui sautent d’un avion à un autre ?

Monsieur l’emmerdeur, la coupe est pleine, c’est le cas de le dire. Le mépris de votre caste de gens « d’en haut » pour les gens « d’en bas » prend des proportions que même la noblesse de l’ancien régime n’avait pas osé atteindre, ce qui ne l’a pas empêchée de perdre la tête. Je vous le dis tout net : qui sème le vent récolte la tempête (Ancien Testament, Livre d’Osée, 8, 7).