Notre faucon belliqueux en serait-il un vrai ?
Pas un jour sans que notre président Jupitérien descende de son Olympe pour se faire adorer par les pauvres humains. Même que cela en devient plus que gênant, carrément inquiétant. On en est au point où quand on se déplace à l’étranger, on se fait passer pour belge ou canadien (et Dieu sait que les Canadiens ne sont pas tellement mieux lotis que nous avec leur Jupin-Justin à eux, et les belges, n’en parlons pas) pour ne pas deviner la pitié teintée de moquerie dans l’œil de nos interlocuteurs indigènes.
C’est qu’il n’en rate pas une, le Mozart de la finance ! Des discours, des entretiens dans des médias complaisants, des commémorations, des panthéonisations, des inaugurations, des hommages quasi-quotidiens, où il ne manque pas de servir à ses spectateurs obligés, narquois, endormis ou carrément fascinés par le culot du prince, une logorrhée hors sol d’autosatisfaction, une analyse extraordinairement lucide (rapportent les médias serviles) des maux qui gangrènent la France, en oubliant qu’il préside aux destinées du pays depuis 7 ans - bien qu’il ne semble pas s’en être rendu compte. En même temps, une mise en garde martiale à l’intention d’un Vladimir Poutine qui doit en trembler -de rire- dans sa datcha, quand on sait qu’on ne tiendrait pas 3 jours contre l’armée Russe. Et, exercice obligé dans la macron-canaillerie en débandade (si elle a jamais bandé), une attaque contre l’ennemi officiel que vous savez, mais non, enfin ! pas l’immigration, l’Islam ou l’insécurité, mais le RN, dont l’arrivée au pouvoir ramènerait la France à la préhistoire. Pour ce qui est des assassinats quasi quotidiens de jeunes Français par des couteaux qui n’ont pas pris leurs médicaments, le président, sans doute rendu muet par l’émotion, et soucieux de respecter le deuil des familles, n’en dira jamais un mot… Après tout, un président ne commente pas les faits divers…
Macron, c’est une maladie chez lui, n’existe que s’il occupe « tout » le temps, « tout » l’espace, et « tout » seul. Il faut qu’il se mette en scène, qu’il fasse parler de lui en permanence, qu’il provoque, qu’il abime, qu’il détruise le jouet que les Français, dans leur insondable veulerie, lui ont lâchement confié. Notre président, je vous le dis, relève de la psychiatrie. Comment, sinon, peut-on être sain d’esprit et laisser publier, voire encourager la publication, de clichés où le grotesque le dispute au ridicule, d’un président en sueur, aux biceps d’haltérophile, frappant dans un sac de sable, quand tout le monde a pu constater dans la flopée de photos publiées par les revues people qu’il était épais comme un allumette anémique ? Comment le président d’une puissance nucléaire ne mesure pas l’incongruité de participer à un match de football, même caritatif, et de s’aventurer à tirer un pénalty que même ma petite fille de 5 ans, fan de foot et gardienne de but, aurait arrêté d’une seule main ? Ne se doutait-il pas que ces images ravageuses offriraient au monde entier de nouveaux motifs de se moquer de de notre athlète-président-chef de guerre ? Que par contre-coup, elles humilieraient tous les Français ? Je le répète, notre grand timonier relève de la psychiatrie. A croire qu’il jouit de son propre ridicule, qu’il se croit tellement supérieur à toute l’humanité qu’il peut tout se permettre, que son rêve de malade est de faire payer au monde entier ses frustrations d’adolescent perturbé, que son objectif final est, au-delà de la mise en bouche que serait la seule déchéance économique, morale et identitaire de la France qu’il déteste, de voir disparaître l’humanité dans l’apocalypse nucléaire qu’il aura provoquée…
Montherlant avait écrit « Malheur à la ville dont le prince est un enfant »… Qu’arrivera-t-il au pays dont le prince est un dément ?