Non, ce n’est pas un poisson d’avril tardif. Ce pape a parfois des comportements qui interrogent…

Je suis très sérieux. Et si le pape François, dans son for intérieur, s’était persuadé que l’Eglise Catholique d’Occident avait failli à sa tâche, qu’elle avait renoncé à son magistère moral, qu’elle n’était plus audible, et qu’elle avait définitivement perdu la guerre de l’esprit contre les forces démoniaques du matérialisme marchand ? Et si, pour lui, le seul espoir qui restait de ramener l’homo-occidentalis vers Dieu, c’était la soumission à la plus combattive des « religions du livre » ? Un mal pour un bien ?

Tout s’éclairerait : la persistance de François à ne rien voir, rien entendre, rien dire sur les persécutions infligées aux chrétiens d’Orient, sur les dégradations d’églises ou de cimetières, et sur toutes les violences manifestement anti-chrétiennes, ramenées le plus souvent à des faits divers sans importance. En parallèle, l’injonction faite aux états européens d’accueillir toute la misère d’Afrique musulmane (les migrants chrétiens ne semblent pas être sa priorité), au nom de la charité chrétienne due à l’AUTRE. Comment le pape pourrait-il ne pas mesurer les conséquences de telles prises (ou absence) de parole, lui qui est censé être le guide des croyants ? Comment peut-il à ce point négliger ses fidèles, au profit de populations qu’il ne convertira jamais à la foi catholique ? Vous me direz qu’un pape ne peut pas faire autrement que de prêcher l’amour et tout ce qui va avec. Oui, mais tout de même pas au point d’introduire lui-même dans la bergerie le loup qui va égorger ses brebis. Alors, la question est : pourquoi ?

Regardons ce qu’est devenu le monde occidental aujourd’hui : une mosaïque d’intérêts aussi disparates que farfelus, dominée par le culte du progrès technologique au service de tous les désirs de l’individu, pourvu qu’ils « rapportent ». Un monde d’où toute idée de transcendance est exclue, et pour lequel la religion chrétienne n’est qu’un reliquat du passé dont il faut se débarrasser d’autant plus vite qu’elle passe son temps à contrarier les avancées sociétales que le monde nouveau exige. Le pape François n’a pas pu faire une autre analyse que celle-là : il prêche dans le désert. L’occident ne veut plus de la morale et des exigences de l’Eglise catholique. Résister aux nouvelles mœurs « libérées », aux manipulations génétiques « Docteur Folamouriennes », au Dieu Argent… un château de sable face à un tsunami.

Mais il y a l’Islam. L’Islam immuable. L’Islam qui ne se pose pas de question, qui ne doute pas. L’Islam qui se fiche de la richesse, qui se moque du progrès, qui abhorre la sexualité, et qui avance, inexorablement, par le fer et par le feu si nécessaire, en se moquant de nos pudeurs droit-de-l’hommistes. Avec l’islam, il n’y a pas de choix, pas d’alternative, pas d’individu qui compte. Les mosquées pleines à craquer le vendredi, la prière cinq fois par jour, les femmes cloitrées. Pas de mariage pour tous, pas de PMA, pas de GPA. Avec l’Islam, il n’y a d’autre Dieu que Dieu, et Dieu est tout et dans tout.

Comment un homme de Dieu, le premier des chrétiens vivants, ne serait-il pas tenté par une religion qui, à part quelques détails comme la violence inhérente au Coran, mais on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs, répond à toutes les attentes des vrais croyants ?