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Le « Droit » du sol ? Chiche !

, par  NEMO , popularité : 2%
NJ-Ile de France

Il est de bon ton, quand on est « progressiste », d’être partisan du droit du sol, et quand on est un affreux réac, comme moi, de militer pour le droit du sang. Hé bien pour une fois, le néo facho que je suis supposé être si l’on se fie à la définition qu’en impose la bien-pensance, va renverser les propositions. Je n’ai pas peur de le dire, après avoir subi jusqu’à plus soif ce débat ridicule sur « la déchéance de nationalité qu’il serait indispensable et urgent d’inscrire dans la constitution », on se demande bien pourquoi (ou plutôt, on ne se le demande pas, on sait très bien que tout ce que fait Hollande, c’est pour sa réélection), j’ai réfléchi à la question, pesé le pour et le contre, rajouté une pincée de mes connaissances en droit public, et j’en suis arrivé à la conclusion brillante et iconoclaste qu’il y a dans le droit du sol, tel qu’il devrait être appliqué en France, tous ce qu’il faut pour préserver notre chère identité nationale.

Pour cela, il faut d’abord en venir à ce que signifie réellement le mot « droit », dans « droit du sol » : le Droit, selon la définition du Larousse, est un « ensemble des règles qui régissent les rapports des membres d’une même société ». Le droit du sol, ce n’est donc pas qu’une série d’avantages matériels accordés à l’enfant né en France, et par ricochet à ses parents français ou étrangers, c’est avant tout un ensemble d’obligations et de règles auxquelles un Français doit adhérer et se plier, du fait même que, né sur le territoire français, son terreau, ses racines, sa terre nourricière sont la terre de France. Peu importe que les géniteurs soient français de souche, français d’adoption, voire même étrangers. Lorsqu’ils poussent en France, un cognassier du Japon, un cèdre du Liban, un épicéa d’Adirondack, sont dans l’obligation de s’adapter au climat et à la terre de France. Sinon, ils crèvent.

Alors, le « Droit » du sol, oui. Mais tout le droit du sol. Les racines de la France, ce sont les gaulois, les romains, les barbares, la royauté française, la révolution, l’empire, la république, la charcuterie, le vin, la tempérance, la laïcité, mais aussi le christianisme et la galanterie – s’il est une caractéristique qui nous différencie de tous les peuples du monde, et qui n’est pas négociable, c’est bien cette dernière. Tous les « nés sur une terre française », quelle que soit l’origine de leurs parents biologiques, ont poussé dans ce terreau. La nation ne saurait accepter sans se dissoudre que les prétendants à la nationalité française, qu’ils soient de sang ou de sol, vivent en simples « français de papier », en rejetant l’histoire et l’identité du pays duquel ils prétendraient exiger des droits, sans se soumettre aux devoirs qui en constituent la contrepartie.

Le droit du sol, ou le droit du sang, mais pas le droit du sol et le droit du sang. Si on est Français parce qu’on est né en France, il n’y a aucune raison que l’on soit aussi patagon, si l’on n’est pas né en Patagonie. Si l’on revendique la nationalité patagonne parce que l’un de nos géniteurs est né patagon, on exige un droit incompatible avec le droit de la nationalité française. La conséquence en est que la question de bi-nationalité ne peut pas se poser. On est né en France, on est Français, sans autre considération. Si on ne veut pas se conformer au droit français, on se met « hors-le-droit », et donc hors nationalité. Et si d’autres pays, appliquant le droit du sang à des citoyens français, en font ainsi des bi-nationaux malgré eux, ce n’est pas l’affaire de la France. Le français bi-national malgré lui bénéficiera de tous ses droits de français, mais il sera aussi soumis à toutes les obligations de sa nationalité française, fussent-elles incompatibles avec son autre nationalité. Quant au français qui agit contre les intérêts de la France, c’est ce qui s’appelle un traître, quelle que soit l’origine de son ascendance, un point, c’est tout. Dans les temps obscurs, il se prenait douze balles dans la peau. Aujourd’hui, on lui met un bracelet électronique pour six mois. C’est ça le progrès.

Voilà. Lorsqu’on est clair sur les principes, leur application en découle naturellement. Appliquons le « Droit » du sol à l’Éducation Nationale pour commencer, et on arrêterait de raconter aux petits français « issus de la diversité » que leur histoire n’est pas la nôtre, et qu’ils sont plus nos victimes que nos concitoyens. Appliquons-le à la justice, et nous ne serions pas en train d’ergoter sur la déchéance de nationalité pour les bi-nationaux. Appliquons-le aux chrétiens, aux musulmans, aux juifs, aux laïcs, aux gays et aux tristes, aux féministes, aux atlantistes, aux altermondialistes, sans oublier les droits de l’hommistes, et vous verrez que l’on pourra de nouveau lever la tête.