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La guerre des barres de fer

, par  NEMO , popularité : 4%
NJ-Ile de France

Elle est loin la guerre des boutons de notre enfance. Aujourd’hui, c’est la réalité cruelle qui tombe sur le poil de nos élites bien pensantes. Heureusement, il y a eu Mélenchon.

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Finalement, l’esclandre de Mélenchon en résistant d’opérette tombe à pic. Sous le tapis le remaniement ministériel (on fait semblant de changer pour que rien ne change), sous le tapis surtout la mort du « djeune » de 12 ans (un vrai enfant cette fois, pas un de ces « djeunes mineurs » à qui on donnerait facilement 25 ans si on ne se fiait qu’à sa carrure de déménageur) dans une bagarre entre bandes – il faudrait écrire, si l’on est honnête, dans une guerre entre deux armées qui se disputent la souveraineté d’un territoire conquis sur la France.

C’était quand même intéressant d’entendre et de voir nos commentateurs appointés rappeler qu’ils attirent depuis des décennies (oui, parce qu’il y a des décennies qu’ils sont là, à commenter tout et n’importe quoi) l’attention des pouvoirs publics sur le brûlot que constituent les bandes organisées de « on ne nous dit pas qui, pas d’amalgame ni de stigmatisation », mais il y en aurait 90 en France ! Ils les ont comptées, dites-donc : une bande, deux bandes, trois bandes, quatre bandes… 90 bandes. Voilà On a tout compté. Il n’y en a plus. Ou comment répéter à l’infini la dépêche de l’AFP qui avance le chiffre de 90 au doigt mouillé ( si vous n’aviez pas fait le rapprochement, la France métropolitaine est constituée de 93 départements, hors Corse et outre-mer, où, c’est bien connu, il n’y a pas de bandes).

C’était encore plus drôle d’entendre nos élites de tout poil, responsables politiques, judiciaires, intellectuels (de gauche – pléonasme), leaders médiatiques et artistiques sauter comme les fameux cabris de de Gaulle en larmoyant leur désarroi devant cette violence contre laquelle ils luttent pourtant de toutes leurs forces depuis leur plus jeune âge, l’âge de ce « djeune » tué par la « violence de la société ». Mais que faire de plus, mon Dieu (le mot Dieu, dans leur détresse, leur a échappé – bien évidemment, s’ils croient en un dieu, ce n’est ni Jéhovah ni Allah, c’est le dieu « money »), pour ramener ces jeunes « victimes de la société » dans le giron républicain ?

Dérisoires, pitoyables, hypocrites, cyniques, bref, des crapules qui ne s’ignorent même pas. Si nous en sommes aujourd’hui à constater que de plus en plus de territoires de la France nous échappent, c’est parce que, comme disait Einstein, il ne faut pas compter sur ceux qui ont créé les problèmes pour les résoudre (j’ajouterai : et qui en plus non seulement en nient l’existence mais encore condamnent au bûcher ceux qui tirent la sonnette d’alarme). Nos dirigeants, qui étaient déjà là, ou dont les pères étaient déjà aux manettes il y a 20, 30, 40 ans et plus, sont totalement responsables de la situation actuelle (et nous pour les avoir maintenus au pouvoir). Par lâcheté, par clientélisme, par intérêt, par idéologie victimaire aussi, ils ont laissé dégénérer en problèmes insolubles des accommodements prétendument « raisonnables ». Mais ne comptez pas sur eux pour le reconnaître. Ils préfèreront le chaos à la contrition.

La seule solution, si nous ne voulons pas disparaître ou entrer en dhimmitude, c’est de les foutre tous dehors. Mais pour les remplacer par qui ?

Au fait, pour en revenir aux bandes de "djeunes", on nous parle de grands frères, d’éducateurs, de médiateurs, de police de proximité… mais où sont passés les pères ?