Il y aura bientôt 6 ans que le colonel Beltrame a été assassiné, avec trois autres personnes, par Radouane Lakdim, un franco-marocain fiché S (tiens donc), né au Maroc. 6 ans pour un procès des dupes. Il y a eu à l’époque et comme d’habitude des déclarations martiales, une marche blanche, des plus jamais ça, des vous allez voir ce que vous allez voir, et qu’est-ce qui a changé, qu’est-ce qui va changer ? Rien.
Le procès qui s’est ouvert cette semaine devrait, nous rapportent les chroniqueurs judiciaires, enfin permettre de faire la lumière sur cet abominable « fait divers ». Les familles des victimes pourront enfin faire leur deuil. Tu parles. L’épouse du colonel a refusé d’assister au procès, et elle a bien raison. Dans le banc des accusés, il n’y a que des « proches de l’assassin », des qui savaient peut-être mais on ne peut pas le prouver, et pas un seul complice avéré. Les avocats de la défense auront beau jeu de démonter l’accusation. Et cette tragédie se terminera en farce.
Au moment de l’assassinat, j’avais écrit une tribune que j’ai relue avec rage. Je n’ai rien à rajouter. Aussi je vous la livre telle quelle.
"Ils ne sont pas dignes d’honorer le colonel Beltrame. 29 mars 2018
L’utilisation cynique du sacrifice d’Arnaud Beltrame par une caste médiatico-politique qui installe depuis des décennies le contraire de ce que ce colonel de gendarmerie défendait me fait vomir.
Doit-on le répéter ici ? Le lieutenant-Colonel Arnaud Beltrame a fait preuve d’un courage, d’une abnégation d’autant plus exceptionnels qu’il y a longtemps que la France qui « va de l’avant » rejette ses héros nationaux pour glorifier les "hérauts" mondialisés de la capitulation nationale. Aussi permettez-moi d’apporter une note un peu dissonante au concert de louanges hypocrites que les fossoyeurs d’une France que ce pauvre colonel aimait trop se permettent sans la moindre pudeur de déverser par tombereaux entiers sur lui.
Il y a toutes les platitudes que l’on vous sert à chaque attentat commis par un "radicalisé", et toutes les vérités que l’on se garde bien de vous exposer :
1- Bien entendu que 99,5%, voire plus, de musulmans français sont pacifiques, désireux de paix, de tranquillité et avides de vivre ensemble (encore que les sondages d’opinion montreraient qu’il ne sont pas si unanimes qu’on veut nous le faire croire à se fondre dans la société occidentale, mais admettons), il n’empêche que personne, je dis bien personne, services de renseignement compris, ne peut dire qui sont les 0,5%, ou même les 0,05¨% prêts du jour au lendemain à flanquer un coup de couteau ou de marteau ou de n’importe quel objet contondant à un passant pris au hasard, à lancer leur voiture dans la foule, ou à se procurer un pistolet, une kalachnikov ou une bombe pour exterminer du mécréant. Celui qui passera à l’acte peut être parfaitement inconnu des services de renseignement, le voisin que vous saluez tous les jours, un ami même. Nous, les Pieds-Noirs, avons payé très cher pour le savoir. Et des musulmans, en France, il y en a 6, 7, 8 millions, on ne sait pas trop. Sans vouloir précisément stigmatiser, discriminer, ou faire preuve d’islamophobie, c’est une donnée qu’aucun responsable ne peut ignorer.
2- Les responsables politiques, imprégnés de cette réalité contre laquelle ils savent qu’ils ne peuvent rien, réagissent comme ils le font de tout temps, faire comme si la situation était sous contrôle : c’est à qui sortira de son chapeau la mesure folklorique qui donnera l’illusion au bon peuple que l’on va finir par vaincre le terrorisme. Et on y va de l’expulsion des Fichiers S étrangers (mesure qui, malgré son évidence criante, fût-elle symbolique, fait grincer des dents toute la bienpensance – j’y ajouterais d’ailleurs les binationaux, statut qui à mes yeux est une imposture, les délinquants étrangers -merci Sarkozy, d’avoir supprimé la double peine-, et les familles de ces braves gens), à la création d’un délit d’incitation à la haine de la République, à l’expulsion d’imams radicalisés, à la fermeture de mosquées (alors qu’on en ouvre une par semaine), à un meilleur contrôle de l’immigration (c’est trop tard). Toutes cette agitation, qui restera sans suite, rassurez-vous, c’est de la poudre de perlimpinpin. Les attentats ne cesseront, comme le prédit Houellebecq dans "Soumission", que lorsque l’Islam sera suffisamment installé pour s’imposer "démocratiquement" dans une France qui aura disparu en tant que nation…
3- Pour en revenir au Colonel Arnaud Beltrame, je crains malheureusement que les conséquences de son acte héroïque ne soient pas le sursaut de cohésion nationale que nous serinent une presse et une gent politique dont le courage, ne serait-ce que de leurs opinions, n’a jamais été la caractéristique : en se substituant à un otage, le colonel a mis la barre très haut, trop haut. Que va-t-il se passer dans les prochaines prises d’otage ? Faudra-t-il qu’à chaque fois, un officier, pour être à la hauteur de son modèle, se sacrifie ? Un soldat est un combattant, il tue et il peut mourir. Mais il n’a pas signé pour être un saint, il n’a pas la vocation du martyr. Et puis, pour un certain nombre de « français », on en a eu encore la preuve, égorger un officier supérieur est un tout autre exploit qu’assassiner une femme. L’auteur en est glorifié sur terre et au paradis d’Allah. De quoi faire des émules…
Une pensée pour l’otage sauvé par Arnaud Beltrame… Cela doit être difficile, pour cette femme. Je suis de tout cœur avec elle."
Note du 25 janvier 2024 : on vient de nous refaire le coup de la fermeté avec la loi immigration : une pantalonnade. J’en ferai une tribune lorsque nous aurons la décision du Conseil Constitutionnel