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L’Union européenne, un panier de crabes.

, par  NEMO , popularité : 2%
NJ-Ile de France
Déjà publié en Octobre et Février 2023

Tous les observateurs un tant soit peu au courant des institutions européennes s’étonnent de voir Ursula Von der Leyen, la présidente de la Commission Européenne, intervenir à tout propos sur tout, et prendre des initiatives en matière de Politique Étrangère et de Sécurité Commune (PESC), alors que les traités prévoient expressément que la PESC est exclusivement réservée au Conseil européen, assisté d’un haut représentant (actuellement le vice-président de la Commission).

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Comme je me suis posé moi-même la question, et que j’en ai profité pour mettre à jour mes connaissances en ce domaine, autant vous en faire profiter.
Sachez d’abord qu’au fil des années, ce qui au départ était avec la CEE (communauté économique européenne) une coopération économique entre 6 états indépendants, est devenu une espèce de gloubi-boulga à 27 pays, avec au moins 40.000 fonctionnaires et plus de 1000 élus fort bien rémunérés, dans lequel une chatte ne retrouverait plus aujourd’hui ses petits. Jugez-en par les institutions :
- Le Conseil Européen, en tête de gondole, composé des 27 chefs d’État, à sa tête un président élu pour deux ans et demi (Charles Michel), qui statue à l’unanimité. C’est en principe le lieu du pouvoir de l’Europe. A l’intérieur du Conseil, l’Eurogroupe, présidé par Paschal Donohoe, réunit les 19 pays qui ont adopté l’Euro.
- Le Conseil de l’Union Européenne, ne pas confondre avec le précédent, constitué des chefs d’État et des ministres concernés par un sujet, une présidence tournante tous les 6 mois (Macron récemment) - je vous vois déjà transpirer.
-  La Commission européenne, 27 membres désignés par leur État, un président (Ursula Von der Leyen) choisi par le Conseil Européen et soumis au vote du parlement européen, élu pour 5 ans renouvelable.
- Le Parlement européen, 705 membres, élus au suffrage proportionnel État par État (c’est le seul vote à la proportionnelle à un tour en France, ce qui explique que des partis écartés du fromage national par le « Front Républicain » soient représentés à l’Union Européenne).
-  La Cour des Comptes de l’Europe, qui est censée vérifier que l’argent versé par les contribuables européens est utilisé par le Corse et l’Arménien (avec parcimonie et à bon escient).
- La Banque Centrale Européenne, dont le principal objectif est, dixit ses communicants, de « maintenir la stabilité des prix ». Je vous cite leur réclame, c’est trop drôle : « Nous servons les intérêts des habitants de la zone euro en œuvrant à préserver la valeur de l’euro ». La BCE siège à Francfort et est présidée par Christine Lagarde, c’est vous dire comme elle s’intéresse aux intérêts des Français.
- Enfin la Cour de Justice de l’Union Européenne, qui est chargée de tirer l’oreille (par des amendes plus ou moins salées) aux États qui ne respecteraient pas les « valeurs » de l’Union.

Toute cette litanie d’organismes qui nous coûtent les yeux de la tête ne doit pas être confondue avec une autre institution qui ne nous veut pas que du bien, même si à sa création elle était pavée de bonnes intentions, le Conseil de l’Europe.

Le Conseil de l’Europe, auquel la France adhère avec 45 autres pays (la Russie en a été récemment exclue), a été créé après la deuxième guerre mondiale pour défendre les droits de l’Homme et la prééminence du droit sur l’arbitraire, noble cause s’il en est.
Il est constitué d’un comité des ministres des affaires étrangères des États signataires et d’une assemblée parlementaire dont les membres sont désignés par les parlements nationaux (encore un fromage très nourrissant).
Son bras armé est la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH), composée de 46 juges nommés pour 9 ans. Ses arrêts sont définitifs et s’imposent aux États, qui s’engagent à adapter leur législation aux décisions de la CEDH.

Est-ce que vous me suivez ? Non ? Ne vous inquiétez-pas. Moi aussi, je suis perdu, et c’est normal. D’autant plus que c’est voulu par les grands démocrates qui ont monté cette usine à gaz. Comment s’y retrouver d’ailleurs entre le Conseil Européen, le Conseil de l’Union Européenne, la Commission Européenne, le Parlement Européen, quand on a tout fait pour que les compétences des uns et des autres se chevauchent, s’emmêlent, se contredisent, ou laissent sans titulaire certains sujets ? Ce qui a conduit peu à peu à ce que les chefs d’État, qui auraient dû piloter tout le système, se sont progressivement défaussés sur le seul exécutif permanent, j’ai nommé la Commission. Faute d’autre autorité, la Commission, dont les membres sont désignés et pas élus, a pris le pouvoir. Il ne faut pas s’étonner que sa présidente actuelle fasse très exactement ce qu’elle veut.

Parlons d’Ursula, donc. On vient de révéler qu’elle avait toute seule, comme une grande, commandé pour 72 milliards d’euros de doses de vaccin Pfizer, une bagatelle, par un échange de SMS avec le directeur général du laboratoire, Albert Bourla. Suite à ces révélations gênantes, La Cour des Comptes et le Parlement se sont résolus à demander à voir les contrats… Nein ! On voudrait consulter les SMS ? Re-nein. Le Conseil Européen a-t-il contraint Ursula à obtempérer ? Silence radio-télévisé, et pourquoi ? Parce qu’en laissant faire Ursula -laquelle, au passage, a le melon qui enfle, enfle…-, voire en l’encourageant en privé, les chefs d’État concernés, tous autant qu’ils sont, ont d’abord pensé à ménager leur propre petite personne. Le Covid, ça sentait mauvais. Lavons-nous les mains. Ursula accepte de faire le sale boulot. Super. Elle est parfaite pour le job… Au fait, savez-vous combien il y a de lobbyistes appointés auprès de l’Union Européenne ? Près de 50.000. Et quel est le premier lobbyiste ? Les États Unis d’Amérique (160 pour seulement Google). Tout est dit, non ?

Autre exemple, hélas, en relation avec la mort ignoble de la petite Lola : La CEDH, dont je vous ai dit, et c’est très important, que ses décisions étaient définitives et s’imposaient aux États, qui devaient modifier leur législation en conséquence. La CEDH, donc, dont le rôle initial était de protéger les ressortissants européens contre l’arbitraire des États, s’est peu à peu vu pousser des ailes. Sous l’impulsion de juges manipulés (pour ne pas employer un autre terme) par des lobbys multiculturalistes, universalistes et autres woke, financés entre autres par le milliardaire George Soros, la CEDH a fait peu à peu évoluer, sans que cela ne soit prévu par son statut, le droit européen en droit des « personnes », d’où qu’elles soient. Et c’est ainsi que dans les pays signataires, les étrangers doivent avoir les mêmes droits que les nationaux. Ce qui explique en partie, par exemple, la législation délirante sur les droits des clandestins en France, calquée avec zèle sur les arrêts de la CEDH. En ce qui concerne les fameuses OQTF (obligation de quitter le territoire français), ce n’est pas, contrairement à ce que l’on nous fait croire, parce que les pays d’origine ne veulent pas délivrer de visa consulaire, nous aurions tous les moyens de les y forcer, c’est parce que les « bénéficiaires » de l’OQTF profitent des lois françaises qui font durer la procédure pendant des années. D’autant plus qu’une fois épuisés les recours nationaux, le débouté peut toujours faire appel devant la CEDH. C’est probablement l’argument qu’avancera le gouvernement français pour se défausser de son écrasante responsabilité dans l’assassinat de cette petite fille, c’est pas nous, c’est l’Europe… Il n’empêche qu’a tout moment, un pays indépendant peut dire « merde » à la CEDH, et au Conseil de l’Europe… Mais c’est tellement commode de respecter la douleur des familles.

Je m’arrête là pour aujourd’hui. Constatons simplement que notre président bien aimé, recordman mondial du « en-même temps », baigne comme un poisson dans l’eau dans ces institutions kafkaïennes. Faire le kéké, mais ne rien décider, n’être responsable de rien, et donc non coupable. Très exactement le job pour lequel il est taillé.