Il y a toujours eu des capitulards et des traîtres, en France. Le problème, c’est qu’aujourd’hui, ce sont eux qui sont aux manettes.

Vous êtes nostalgique de la France d’avant ? Quand on s’appelait Marie ou Thérèse, Pierre ou Paul, quand la France était blanche, chrétienne, qu’il n’y avait pas encore des « cités » radieuses, des pistes cyclables et des trottinettes électriques, qu’on ne se levait pas le matin en se demandant ce que l’on pourrait faire pour sauver la planète, qu’on ne militait pas pour le droit à l’enfant, l’écriture inclusive, le mariage pour tous et l’abolition de nos frontières. C’est certain, si vous êtes comme ça, vous êtes un vieux crabe ronchon, raciste, xénophobe, homophobe, islamophobe et, en plus, vous êtes déconnecté du réel.
Que ça vous plaise ou non, les flux migratoires sont intarissables ; la France d’aujourd’hui est multiple, et vous devez l’accepter telle qu’elle est : métissée et ouverte au monde. Si vous n’êtes pas content, vous n’avez qu’à émigrer en Pologne ou en Hongrie, mais vous n’avez plus votre place dans la patrie des Droits de l’Homme.

Et de sommer les français de souche (ou assimilés, c’est la même chose) quelque peu récalcitrants (dans les hautes sphères, on ne comprend d’ailleurs pas pourquoi ils traînent des pieds) d’arrêter de se plaindre (le français de basse extraction est geignard, c’est bien connu), et d’accepter la France « telle qu’elle est »… Le souchien doit donc « s’adapter », tolérer, comprendre, ne pas choquer ses hôtes… Mais, curieusement, cette exigence est à sens unique.

L’allogène, l’immigré (ne nous cachons pas derrière notre petit doigt, nous parlons du maghrébin ou du subsaharien de confession musulmane), lui, doit pouvoir continuer à pratiquer sa religion de paix et d’amour et à vivre comme au bled ou dans la brousse. C’est qu’il ne faut pas le brutaliser, le pauvre chéri, qu’il ne se sente pas trop dépaysé, qu’il n’ait pas trop le blues, qu’il vive mieux son exil, qu’il se sente chez lui chez nous... Sauf que là, j’éprouve comme un malaise. Derrière ces « idées » d’autant plus généreuses qu’elles ne coûtent rien à leurs promoteurs, quand elles ne leur rapportent pas, ne se cacherait-il pas un bon vieux racisme à l’état pur ? l’arabe, le noir, surtout musulmans, ne seraient-ils pas trop arriérés pour assimiler notre civilisation et nos valeurs républicaines ? Et n’est-ce pas d’ailleurs pour cela qu’on les a laissés venir : pour qu’ils prennent des boulots sans qualification et très mal payés, en concurrence avec les souchiens des classes défavorisées, et surtout pas pour qu’ils s’assimilent ? De là à exiger des souchiens qui les côtoient qu’ils se mettent à leur « bas » niveau, sous couvert d’un humanisme admirable... Non, ce n’est pas possible. Je dois avoir été contaminé par le virus complotiste. Les belles âmes qui président à nos destinées ne sauraient fomenter de si noirs desseins.

Qu’elles se méfient quand même, nos grandes consciences. Ce n’est pas parce que nos populations musulmanes sont différentes, n’ont pas les mêmes valeurs que nous, ne pensent pas et ne vivent pas comme nous, qu’elles nous sont inférieures, et qu’elles se laisseront manipuler. Ces populations-là savent très bien ce qu’elles veulent, elles sont animées par une foi et des valeurs que l’Occident a perdues depuis longtemps, et elles ont mis en place une stratégie de conquête bien plus élaborée que nous n’imaginons. Pendant que nous nous accrochons à l’idée que la France d’aujourd’hui est un moindre mal, elles sont en train de bâtir patiemment un monde nouveau qui sera le leur, et dont nous serons impitoyablement éliminés. {{}}

Alors il sera trop tard pour se lamenter. Il est d’ailleurs déjà trop tard. Une consolation cependant : leurs premières victimes seront ceux qui ont cru tirer les ficelles.