Je ne sais pas vous, mais moi, tous ces tombereaux de larmes de crocodiles déversés depuis l’assassinat dégueulasse de ce pauvre guide de haute montagne, qui se croyait en sécurité auprès de ses « frères » d’Algérie, ça m’a donné la nausée. Parce qu’il ne faut pas être dupe : Hervé Gourdel a payé pour tous les autres. Pour tous les « otages » qu’on a libérés à coups de dizaines de millions de dollars (j’y pense : peut-être que les américains vont nous flanquer une amende pour avoir effectué ces transactions, non autorisées par eux, avec « leur » devise ?). Il n’a vraiment pas eu de pot, notre otage, de se faire enlever juste après que notre Président va-t-en guerre se soit fait taper sur les doigts par le maître d’école américain.
"Payer des rançons pour des otages, c’est mal. Tu es prévenu, ton otage en Algérie, tu le laisses se démerder. Sinon, tu passes samedi prochain en colle, à la Maison Blanche, sous mon bureau.
Et s’ils le zigouillent, comme tes journalistes ? Tu te rends compte, ma cote de popularité, elle va descendre en dessous de zéro !
Hé, t’as qu’à faire comme moi, mec : tu vas devant les télés. Tu prends l’air triste. Pour ça, t’as pas besoin de forcer. Tu jures que justice sera faite, la France éternelle, les droits de l’homme, le courage, enfin, les conneries que tu racontes d’habitude ... Et tu retournes tripoter ta Julie. Il parait qu’il n’y a que ça que tu sais bien faire… Ah, elle t’a laissé tomber ? Elle aussi… Dis-donc, à ta place, je penserais sérieusement à la retraite. Après tout. Tu viens d’avoir 60 ans. 60 ans, c’est bien l’âge où on s’arrête de travailler, chez les grenouilles ?"

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Allez, trêve d’humour noir. Et espérons que la mort d’Hervé Gourdel, paix à son âme de doux rêveur, serve au moins à faire prendre conscience aux Français du merdier dans lequel l’angélisme, ou l’inconscience, ou le cynisme, ou les trois à la fois, de nos « chers leaders » (les mêmes qui sont venus pleurer devant les caméras), nous ont mis. Et si, au-delà du sort d’Hervé Gourdel, nous sommes plongés jusqu’au cou, et jusque chez nous, maintenant, dans la merde djihadiste, c’est parce que depuis des décennies, et malgré toutes les évidences, nos mêmes connards (mille excuses, mais il ne me vient pas de qualificatif plus approprié) droits de l’hommistes et fraternalistes qui décrètent la pensée autorisée ont installé le dogme suivant, en trois points :
1- l’Islam est une religion de paix et d’amour qui a toute sa place chez nous (et ce n’est pas négociable).
2- les terroristes qui égorgent en criant le nom d’Allah sont certes des imposteurs qui dévoient l’Islam, mais considérons leur « mal être » de victimes de la colonisation occidentale, et, pour nos djihadistes Français, du racisme et de l’islamophobie des Français de souche.
3- la religion catholique ayant, quand elle avait l’âge de l’Islam, massacré et torturé, il n’y a aucune raison que l’Islam, qui est la plus « jeune » des religions du Livre, ne soit pas elle-même « victime » de l’extrémisme de certains de ses fidèles, comme les catholiques l’ont été en leur temps. Soyons patients. Tout cela va s’arranger.

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Et voilà comment, par le culte de l’excuse et de la mortification, on en est arrivé au point de non retour d’aujourd’hui. Alors que la réalité qu’on nous interdit de nommer, c’est que l’Islam, s’il est une religion de paix et d’amour, est aussi et surtout, à travers les sourates du Coran et les hadiths, un mode de vie impératif et une idéologie conquérante à vocation universelle, qui non seulement tolère le recours à la force, mais le recommande expressément chaque fois qu’il s’agit d’amener à Dieu un « infidèle ». Les terroristes, loin d’être des « fous d’Allah », appliquent sans état d’âme les préceptes extrêmes de leur religion. Et s’ils décapitent les mécréants, de préférence à tout autre mode de trépas, c’est parce que Mahomet, qui ne manquait pas de finesse psychologique, estimait que l’exposition publique d’une tête sans corps est le meilleur moyen de glacer d’effroi ses ennemis…
Nous sommes quand même très, très loin, du message d’amour du Christ, lequel, lui, n’a pas été « dévoyé », mais bel et bien ignoré par les « massacreurs au nom de la foi chrétienne ».

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Je vais vous dire le fond de ma pensée : les justifications du terrorisme islamiste, les discussions à n’en plus finir sur la nature pacifique ou non de l’Islam, comme il y a 2000 ans sur le sexe des Anges, on s’en fout, et ce n’est pas le sujet ! La seule réalité qui compte, c’est que nous avons affaire à des gens qui veulent nous égorger. Et je ne vois pas la moindre raison de se laisser faire comme des moutons. Et je ne vois pas non plus que notre gouvernement de matamores épris de juuuuuustice prenne les bonnes décisions pour les éliminer comme les cancrelats qu’ils sont…
J’ai quant à moi quelques idées pour nous en débarrasser, mais ce sera pour la semaine prochaine.

Pour info : je rentre du Liban où, en dépit de l’alarmisme du ministère des Affaires Étrangères, mon épouse et moi avons passé des vacances inoubliables. Nous avons reçu un accueil chaleureux de toutes les communautés - maronite, chiite, sunnite, druze - et n’avons jamais ressenti la moindre hostilité de quiconque. Hé bien, sachez que des djihadistes venus de Syrie ont enlevé début août une trentaine de militaires dans l’est du pays, et qu’ils en ont déjà égorgé deux, un sunnite et un chiite, dans l’indifférence générale du monde « libre ».