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Est-ce qu’on veut vraiment crever pour l’Ukraine ?

, par  NEMO , popularité : 4%
NJ-Ile de France

A constater comment les Américains, les Allemands, les Polonais ou les Anglais sont en train de nous amener à une guerre nucléaire, on se demande si l’Occident n’a pas décidé de se saborder.

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Je ne vais pas vous le cacher, je me sens beaucoup plus proche des Russes que des Américains. Parce que les Russes ont une grande culture, proche de la nôtre, parce qu’ils ont toujours été des alliés fiables (si l’on met de côté l’épisode Napoléonien, et là encore, les Anglais étaient à la manœuvre pour nous torpiller), parce qu’ils aiment la France, et parce que, contrairement à la propagande officielle, ils ne cherchent pas à nous vassaliser. Tout le contraire des Américains, qui ne voient le monde que comme un marché soumis dans lequel déverser leurs produits et leur idéologie merdique. Ce n’est pas pour rien que depuis la déclaration d’Indépendance du 4 juillet 1776, les Américains ont passé leur temps à faire la guerre au monde entier, en se parant de l’habit séraphique de leader du camp du bien. Je l’ai déjà écrit ici, la Russie n’aurait pas attaqué l’Ukraine sans les entourloupes des Américains, qui avec un machiavélisme qu’il faut saluer chapeau bas, ont tout fait pour que les Russes passent pour le vilain agresseur aux yeux du monde entier (rectification : de l’Occident, l’Afrique, le Moyen-Orient, la Chine et l’Inde ne se sont pas laissé embobiner). Si Poutine a commis une erreur, c’est d’être tombé dans ce piège, très soigneusement préparé par la CIA, laquelle a fait croire aux Russes que les Américains, qui venaient de lâcher la Syrie et l’Afghanistan (sans doute parce qu’il n’y avait plus rien à gagner), n’allaient pas s’engager aux côtés de l’Ukraine… Alors que c’est tout ce que les Américains attendaient : saisir le premier faux pas des Russes pour en finir avec eux, par procuration, en envoyant au casse-pipe leurs vassaux européens, et sans trop se mouiller eux-mêmes. Poutine s’est fait avoir, c’est sûr, sinon il n’aurait pas mené une opération dite « spéciale » en engageant si peu de moyens, il n’aurait pas été si attentif à préserver autant que possible les infrastructures et les vies Ukrainiennes, même si depuis, la guerre, de l’avis de tous les observateurs sur le terrain, s’est considérablement durcie.

Il y a une chose que Poutine a compris maintenant, c’est que les Américains n’ont aucun intérêt à ce que la guerre s’arrête. A preuve, la visite récente de Zelensky à Biden, et "l’autorisation" donnée dans la foulée par le suzerain de la Maison blanche à l’Allemagne et à la Pologne de livrer des chars à l’Ukraine, histoire de maintenir l’huile bouillante sur le feu. Nous, heureusement, des chars, on n’en a déjà pas assez pour nous, alors on a été dispensés de mettre au pot - que vous êtes bon, Monseigneur Robinet. Par contre on nous ferait bien livrer des Rafale et des Mirage, pour qu’on ne soit pas absents du jeu de dupes. Une pure folie ! Parce que les ceuzécelles va-t-en-guerre qui croient que Poutine, si on le titille un peu trop, va renoncer à nous balancer quelques bombes à gros dégâts sur la tronche, à nous les Français autant qu’aux autres, se fourrent le doigt dans le battle-dress jusqu’au trognon.

Bon, jusqu’à présent, l’Amérique est la grande gagnante, money money parlant, de ce conflit qui n’aurait jamais dû avoir lieu. Elle fait la guerre, je l’ai dit, par procuration, sans engager un seul homme, elle vend au prix fort son pétrole, son gaz de schiste dont personne ne voulait (et que nous, qui en avons à revendre, refusons d’exploiter pour ne pas détruire la planète), ses armes lourdes, ses hélicos, ses avions, ses chars et tout ce qui va avec. Elle exclut de plus en plus, pour des raisons de cohérence stratégique et électronique, les concurrents des fournisseurs américains -toute l’Europe achète du matériel militaire estampillé Made in USA, pas du matériel Français -. Et surtout, elle affaiblit ses partenaires, lesquels, comme à la sortie de la deuxième guerre mondiale, devront lui manger dans la main s’ils veulent retrouver un tant soit peu de couleurs. Pas belle, la vie ?…

… Sauf que l’Amérique n’est plus ce qu’elle était. Si jusqu’à présent elle a pu mener toutes ses guerres sans que son territoire soit touché par une seule bombe ou son sol foulé par le pied d’un seul ennemi, aujourd’hui les Russes, et, ne l’oublions pas, les Chinois, qui pour l’instant comptent les points, peuvent porter la mort sur tous les points névralgiques du continent. Le roi dollar, qui permettait aux Américains de vivre à crédit sur le monde, est en train de se faire attaquer de tous les côtés : par le rouble, par le yuan, par l’or, par des systèmes de change alternatifs. Et puis les Américains ne sont plus non plus ce qu’ils étaient. Ils ne sont plus du tout unis derrière le drapeau aux 50 étoiles. L’Amérique, avec son wokisme, son séparatisme, sa promotion affolée des sexualités alternatives, provoque non seulement un rejet de plus en plus violent de la part de plus en plus de peuples, mais elle est aussi en train de pourrir de l’intérieur.

La vraie question aujourd’hui n’est pas « qui veut mourir pour l’Ukraine ? », mais « les Américains sont-ils prêts à mourir pour l’Amérique ? ». L’histoire du 20ème siècle l’a maintes fois démontré, la supériorité technologique ne fait pas gagner une guerre, si derrière il n’y a pas des hommes prêts à mourir. Les Américains, avec leur obsession du « zero killed », ont perdu toutes les guerres qu’ils ont menées depuis 1945. Et celle-là risque de se terminer aussi très mal pour eux… comme pour nous.