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Départementales : les triangulaires de la discorde

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L’UMP et le PS se renvoient les triangulaires à la figure... Depuis dimanche soir, les états-majors scrutent les 297 cantons où trois partis, dont le FN, sont en capacité de se maintenir.

Pour être présent au second tour, il fallait avoir recueilli plus de 12,5 % des électeurs inscrits. Dans de nombreux cas, cette configuration à trois peut favoriser une victoire de l’extrême droite. Face à cette situation, l’UMP et la gauche ont choisi des stratégies différentes. Et depuis hier 16 heures, heure limite pour se maintenir ou se retirer, droite et gauche ont trouvé un nouveau motif de polémique.

A l’UMP, la ligne de conduite est la suivante : pas de consigne de vote en cas de duel FN-PS au second tour (c’est le fameux « ni-ni », contesté par plusieurs ténors) et maintien des candidats en cas de triangulaire. « Il n’y aura pas un accord avec le FN. [...] En même temps nous ne voterons, dans les rares cas où nos candidats ne peuvent pas se maintenir, ni pour les candidats de la gauche, dont nous combattons la politique, ni pour les candidats du Front national avec qui nous n’avons rien à voir », a martelé Nicolas Sarkozy, hier matin, sur RTL. L’UMP est parvenue à convaincre ses alliés de l’UDI de se maintenir en cas de triangulaires, même si les centristes continuent de défendre le front républicain en cas de duel FN-PS.

Le PS, lui, a opté pour le retrait dans certains cas. « Partout où il y a une triangulaire et où la gauche, en troisième position, n’est pas en situation de l’emporter, précise le socialiste en charge des élections Christophe Borgel, nous avons appelé au désistement. » Depuis lundi, la direction du PS épluche les résultats. « Les triangulaires, il faut les traiter au cas par cas », explique Borgel. Ainsi dans certains cantons, le PS, calculette à l’appui, a choisi de se maintenir, estimant que, grâce au report des voix, il pouvait l’emporter. Mais ailleurs, il traque tous ceux qui veulent s’affranchir de la règle générale du désistement. Hier matin, les cas épineux se situaient surtout dans l’Aisne, département que le FN espère emporter dimanche. Dans trois cantons, les candidats de gauche souhaitaient se maintenir. Le PS a d’abord réussi à faire plier son binôme arrivé 3e à Soissons I, demandant aussi au PC de retirer son binôme arrivé 3 e à Soissons II. En début d’après-midi, c’était chose faite. Dans le Vaucluse, autre département convoité par le FN, la gauche a retiré ses candidats dans deux triangulaires. « Cela a discuté, mais ils l’ont fait sans qu’on intervienne », précise Borgel.

Tout au long de la journée d’hier, la droite a pris un malin plaisir à pointer un à un les écarts de conduite dans les rangs socialistes. « Le PS se contente de donner des leçons de morale à tout-va, sans même les suivre », a taclé Gérard Darmanin, chargé des élections à l’UMP, pointant les cantons où les socialistes arrivés en troisième position dimanche soir se maintiennent malgré les consignes. « C’est parfois difficile pour nous de nous retirer quand le candidat de droite est proche des idées du FN », note un élu. « C’est sûr que cela fait parfois mal au ventre à nos militants, mais dans 98 % des cas, la consigne finit par s’appliquer », jure Borgel qui hier soir ne citait que « deux ou trois cantons » où des problèmes persistaient, comme dans le Nord ou dans le Doubs. Dans ces cas, le PS assure que ces candidats se verront retirer l’investiture du parti qui appellera à voter UMP. « On ne va quand même pas accepter les leçons de morale de Sarkozy », peste Borgel.

Voir en ligne : http://www.leparisien.fr/politique/...