Jean-Yves Le Gallou, président de Polemia.com.
« Vigipirate, c’est d’abord un leurre. »
♦ Vigipirate est un plan gouvernemental ambitieux. Son objectif affiché est d’« assurer en permanence une protection adaptée des citoyens, du territoire et des intérêts de la France contre la menace terroriste ».
Après dix ans de Vigipirate « rouge » et un an de Vigipirate « alerte attentat », plutôt raté !
Vigipirate, c’est d’abord un leurre.
Un leurre de communication : le gouvernement fait croire qu’il agit alors qu’il aggrave les problèmes par sa politique d’immigration de masse en provenance des pays musulmans. Il ne sert à rien de renforcer les politiques sécuritaires sans changer de politique migratoire ! Et de diplomatie !
Vigipirate n’est pas seulement inutile, il est aussi coûteux : 10.000 militaires se promènent dans les rues et les dépenses de sécurité des entreprises et des établissements publics explosent. Sans aucun bénéfice pour la sécurité.
Bien au contraire. De deux choses l’une : ou les contrôles sont faits à la va-vite et créent l’illusion d’une fausse sécurité ; ou ils sont un peu plus tatillons et créent des files d’attente à l’extérieur des bâtiments. Des files d’attente qui pourraient faciliter le « travail » de terroristes pouvant alors mitrailler des lieux touristiques de l’extérieur ou tout simplement lancer un véhicule sur les visiteurs. Tout le monde le sait. Un rapport ministériel a souligné ce danger il y a plus de dix ans. Si un attentat de ce type est commis, le responsable portera un nom : Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur.
Pourquoi donc s’obstine-t-on à maintenir ces pratiques aberrantes sauf cas exceptionnels ?
Pour conditionner les populations. Des populations qui sont invitées à se soumettre à des fouilles inutiles et humiliantes : « Levez les mains », « Les bras en l’air », vous disent certains agents, ignorant les usages avant de vous laisser entrer dans un musée ou une grande surface commerciale.
Allons plus loin ! Les établissements publics et privés ont recruté au débotté des « agents de sécurité » dont on aimerait être sûr qu’ils ont tous été préalablement formés et qu’ils ont obtenu les agréments nécessaires des autorités de police. D’autant – il suffit d’ouvrir les yeux – pour constater que les recrutements privilégient manifestement des populations en provenance de l’immigration ; y compris issues des bandes de banlieue dont les membres trouvent des débouchés dans les… entreprises de sécurité. On a ainsi découvert que des dizaines de militants islamistes opéraient à Roissy.
A moins que le contrôle de Français de souche par des immigrés, pour beaucoup musulmans, ne soit qu’une étape de plus vers la soumission prophétisée par Houellebecq. Doit-on l’accepter sans broncher ?
Jean-Yves Le Gallou
14/01/2015