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Crash de l’Airbus A320, élections départementales. La manip pour tous !

, par  NEMO , popularité : 5%
NJ-Ile de France

Il s’est passé dimanche soir un événement invraisemblable, incroyable, digne de figurer dans un numéro d’illusionniste : l’ensemble des radios et télés, publiques ou privées, ont réussi l’exploit impossible de démontrer, chiffres à l’appui, que l’UMP arrivait en tête des départementales, que le Front National avait été contenu, et que le PS avait limité les dégâts, et pouvait garder tous ses espoirs de remporter les présidentielles de 2017. Hé bien, si jusqu’à ce 23 mars, il pouvait subsister dans l’esprit de quelques ingénus un doute sur la mainmise de ce que le Front National appelle l’UMPS sur le monde médiatique, cette fois ils devraient être édifiés… ou alors, c’est sans espoir.

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Bon, je ne reviendrai pas sur l’acharnement mis à additionner des choux, des carottes et des navets pour placer en tête de gondole l’UMP et même le PS - c’est vous dire qu’ils ne se gênent plus avec les gogos que nous sommes censés être-, devant un Front National qui, grâce aux efforts réunis de nos deux champions Valls et Sarkozy, aurait échoué dans sa tentative d’être le premier parti de France. Dimanche soir, tout ce qui se proclamait journaliste était formel : la République avait écarté le danger fasciste, les braves gens pouvaient aller se coucher rassurés…

Je ne résiste cependant pas au plaisir de vous rapporter une petite manipulation (parmi tant d’autres) qui me semble assez symptomatique de l’escroquerie généralisée. Sur BMFTV, passaient en boucle deux histogrammes : le premier affichait les estimations détaillées par parti, le second regroupait les sensibilités Gauche, Droite et Front National. Le premier était relativement honnête (en même temps, ils n’avaient pas vraiment le choix), 19,9% pour le PS, 29,5% pour l’UMP-UDI, et 24,7% pour le FN. Quant au second, et c’est là que l’imagination de nos marchands de sommeil donnait toute sa mesure, il affichait, sans décimale, une droite à 37%, et une gauche au même score. Mais il donnait aussi le FN à… 24%. On avait probablement estimé en haut lieu que la règle républicaine de l’arrondi, qui est que jusqu’à une décimale de 5, on prend le chiffre des unités inférieur, et au dessus, le chiffre supérieur, ne saurait s’appliquer à un parti anti-républicain…

Et voilà comment le « journaliste » Christophe Hondelatte pouvait claironner, triomphant, que le FN n’atteignait pas le seuil symbolique du quart des suffrages exprimés. Lamentable, mesquin et misérable.

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Mais tout cela ne serait qu’anecdotique, s’il n’y avait pas eu depuis le crash de l’Airbus A320 de Germanwings. Et là, nos médias, que l’on croyait avoir déjà atteint les sommets, ont fait encore plus fort : l’appareil n’avait pas fini de se désintégrer au sol qu’ils nous affirmaient qu’il ne pouvait s’agir que d’un accident. Et cet enfumage, dont vous avez compris l’impérieuse nécessité, au point de ne pas hésiter à mettre en difficulté notre fleuron national Airbus Industries, a duré jusqu’à jeudi matin, jusqu’à ce que le New York Times (un quotidien américain !) révèle que le co-pilote avait profité d’une absence-pipi du pilote pour se barricader dans le cockpit [1] et conduire sciemment à la mort l’ensemble des passagers et de l’équipage. Il a fallu que ce soit un journal étranger qui sorte cette information capitale, laquelle ne peut provenir que d’un membre du BEA chargé de l’enquête.

Ce qui signifie que ce membre du BEA était tellement persuadé que, s’il se conformait aux voies officielles ou s’il se confiait à un média français (voire espagnol ou allemand), l’information serait enterrée, qu’il n’a eu d’autre option que de s’adresser à un journal américain. Sur la servilité des médias français, je crois qu’il n’y a pas de démonstration plus accablante.

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Il reste par contre un point à éclaircir sur ce crash : s’agit-il d’un suicide ou d’un acte terroriste ? Eh bien je crois que j’ai un début de réponse. Dans les rares cas répertoriés, le pilote suicidaire a toujours fait piquer l’avion vers le sol pour en finir le plus vite possible. Ce n’est pas le cas ici. L’avion est descendu selon une trajectoire rapide mais pas violente, pendant plus de 9 minutes.

Que fait un pilote qui s’est donné 9 minutes avant de fracasser son avion contre une montagne ? Il prie son créateur... Mais dormez tranquilles, bonnes gens. La situation est sous contrôle, la mécanique compassionnelle est parfaitement huilée. L’enquête conclura à un suicide, et l’IATA exigera des examens psychologiques pour le personnel navigant.

[1l’hypothèse d’un malaise du co-pilote ne tient pas ; les protocoles de sécurité prévoient ce cas extrême