Après le confinement, plus personne ne pourra dire qu’ « il ne savait pas »

Le Covid19 aura au moins eu un mérite, c’est celui d’ouvrir les yeux de nos concitoyens tout juste de retour de la planète Mars : le vivre ensemble, lorsque deux peuples aussi différents que des indigènes de culture sinon de religion chrétienne, et des allogènes  [1], de religion musulmane, sont contraints de vivre sur un même territoire, n’est qu’une illusion mortifère.
Je ne vais pas revenir sur ce que médias et experts rabâchent depuis plus de deux mois, mais plutôt vous livrer deux ou trois réflexions sur ce qui nous arrive :

Sur l’étrange indulgence dont le ministre de l’intérieur (bouc émissaire pratique d’un pouvoir parfaitement en phase avec lui) a fait preuve avec les cités "sensibles". Et d’excuser ces pauvres chéris qui vivent dans des conditions affreuses, dans des logements dégradés, surpeuplés, avec des ascenseurs en panne, sans commerce, sans loisir, sans stade de foot, sans bibliothèque, sans théâtre, sans cinéma, sans espace vert... C’est sans doute vrai, mais qui est responsable ? Les cités étaient-elles invivables avant que ces populations ne les "colonialisent" ? Pourquoi les primo-habitants qui s’y trouvaient bien se sont-ils enfuis ?

La version officielle pour justifier cette attitude des plus laxistes – c’est un euphémisme- est qu’il ne faut pas ajouter de la tension à la misère, que la vie de tous les jours est déjà assez dure pour les habitants de ces quartiers défavorisés sans qu’une police tatillonne ajoute de l’huile sur les feux de poubelles. Bref, de la paix sociale à tout prix ! Qu’ils ne confinent pas si ça leur chante, qu’ils dealent ou qu’ils braquent, pourvu qu’ils restent à leur place... Moi, je crois qu’il y a une autre explication, bien plus grave, et bien emmerdante pour nos bien-pensants : je crois que nos belles âmes pseudo-antiracistes sont convaincues que les habitants des cités, qu’ils soient étrangers ou français d’origine étrangère, ne sont pas suffisamment évolués pour qu’on leur applique une loi qu’ils ne sont pas capables de comprendre – déjà que les souchiens bas de plafond essaient de la contourner dès qu’ils trouvent une faille, alors, les allogènes, vous pensez... Je crois que derrière les grandes idées sur la préservation des cultures et de l’identité de nos « hôtes » prônée par nos progressistes, le camp du bien méprise profondément ces peuples, au point de considérer comme une perte de temps (et surtout d’argent) toute tentative d’acculturation des immigrés, sans compter que si ces populations s’intégraient trop bien, qui ferait les sales boulots ?

Et puis une autre constatation : quand vous consultez la liste des pays qui se sortent le mieux du Covid19, vous vous apercevez que ce sont ceux qui présentent une véritable cohérence nationale. Les pays de l’Est de l’Europe, Pologne et Hongrie en tête, les pays d’Asie, Japon, Corée du Sud, certains pays d’Amérique du Sud, Argentine, Costa Rica, Pérou... Même les Etats-Unis, dont les médias se plaisent à énumérer le nombre important de décès en omettant de le rapporter à la population, ne s’en tirent pas trop mal, bien qu’ils ne manquent pas d’obèses et de diabétiques.
Et quels sont les pays qui s’en tirent le moins bien ? Les pays d’Europe qui n’ont plus foi en rien, qui sont divisés : la Belgique, entre Flamands, Wallons et turcs, l’Italie, longtemps coupée en deux entre le nord riche et le sud pauvre, l’Espagne, toujours au bord de la sécession des provinces, (alors que le système médical espagnol était considéré comme l’un des tout meilleurs), la Grande Bretagne, avec les bisbilles perpétuelles entre anglais, écossais, gallois, irlandais et immigrés de l’ex-empire... Et la France, bien entendu, où la laïcité obtuse de nos élites fait autant de ravages que le prêchi-prêcha multiculturaliste et l’individualisme droit de l’hommiste.
Y aurait-il une relation de cause à effet ? Je ne jurerais pas du contraire.