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Anne Hidalgo, la mère de Paris

, par  NEMO , popularité : 5%
NJ-Ile de France
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Non, amis de la France profonde. Ne croyez pas que ceux qui osent dénoncer la saleté (fantasmée) et les rats (imaginaires) de Paris sont, comme le prétend son (sa ? je ne sais plus) maire, Anne Hidalgo, d’immondes réactionnaires (Anne est de gauche progressiste), xénophobes (Anne est franco-espagnole), islamophobes (Anne aime les musulmans, mais aussi les bouddhistes, les hindouistes, les juifs –moins-, les chrétiens –pas vraiment), homophobes (Anne aime les hommes, les femmes, les invertis, les travestis, les a-sexués, les hermaphrodites), ratophobes (Anne aime les animaux) et, pour faire bon poids, misogynes (Anne est une femme).

Les rats dans Paris, l’immonde saleté qui envahit les rues, les boulevards, les avenues, le métro, les gares, je les constate tous les jours, comme tout banlieusard ou parisien qui fréquente la capitale. Descendez Gare du Nord, de l’Est, d’Austerlitz ou Saint Lazare, promenez-vous, même du côté de Notre Dame de Paris, le cœur de la ville, sur les quais : tessons de bouteilles, mégots, déjections d’animaux divers (on y promène même des cochons, c’est furieusement tendance), mares d’urine, sans compter SdF et punks à chiens. On a installé un peu partout des bancs de pierre, censés résister aux vandales : noircis, ébréchés, Les skate boarders les ont annexés pour en faire des parcours sportifs. Un symbole :

entrez vous asseoir un moment dans le square de la pointe de l’Ile Saint Louis, en faisant bien attention où vous posez vos fesses, vous pourriez avoir une mauvaise surprise. C’est infesté de rats, qui vous passent sous le nez, avalent tout ce qui traîne, crèvent les sacs poubelles, se prélassent sur les pelouses, énormes, tranquilles comme Baptiste.

Nous sommes dans la ville des lumières, et je n’ai jamais vu de capitale occidentale aussi dégueulasse.

C’est la faute aux touristes de masse, au gens mal élevés et mal lavés, (elle ne précise pas lesquels, mais suivez mon regard) qui prennent de plus en plus Paris pour une gigantesque aire de piquenique, affirme avec son aplomb habituel l’incriticable édile municipal. S’il n’y avait à Paris que des gens « bien comme il faut », il n’y aurait pas de rats, ni, d’ailleurs de punaises de lit, de pollution, ou d’insécurité… D’ailleurs, nous œuvrons en ce sens. En interdisant le diesel, en fermant peu à peu toutes les voies de circulation aux automobiles, en supprimant les foires du Trône, marchés de Noël et autres réjouissances réservées au vulgaire, en faisant de la Capitale un immense musée doublé d’un gigantesque espace festif à la pointe du « bon goût », bref, en chassant le populo et les touristes « low cost », il n’y aura plus personne pour infester l’air et les trottoirs de Paris, les rats n’auront plus rien à bouffer, les punaises pas de sang « rouge » à piquer, les voyous aucun touriste chinois à rançonner, tout ce joli monde de prédateurs émigrera en Province. Paris deviendra la mégapole la plus propre, la plus saine et la plus sûre du monde, et son (sa ?) maire sera élue présidente de la République, en attendant mieux.

Ceci dit, il y aurait, parait-il, au moins 9 millions de rats dans Paris intra-muros. Si on voit le bon côté des choses, cela constitue une énorme réserve de protéines animales. De quoi soutenir un siège si les forces réactionnaires de la France moisie se révoltaient contre la capitale. Et puis, mine de rien, grâce aux rats, ce sont 10 tonnes de déchets journaliers que les éboueurs de la Capitale, (fonctionnaires territoriaux reconnus pour être encore moins efficaces que ceux de Marseille, ce qui constitue en soi un exploit), n’ont pas à ramasser, eux qui sont déjà si fatigués. Autant de taxes sur les ordures ménagères que le parisien n’aura pas à débourser, et un bilan écologique positif qui pourrait inspirer d’autres grandes villes.

Merci, Anne Hidalgo, ça c’est de la gestion municipale d’avenir et de gauche !