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Un soldat, c’est fait pour tuer, pas pour « sauver des vies »

, par  NEMO , popularité : 7%
NJ-Ile de France

Cette fois, ils y sont allés à l’arme blanche, face à des AK47, pour ne pas risquer la vie des otages. La prochaine fois, ils monteront à l’assaut avec une bougie allumée à une main, et une fleur à l’autre ?

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Vous avez tous en tête le « sacrifice » du colonel Beltrame. C’était en mars 2018, il y a à peine plus d’un an, et j’écrivais alors « je crains malheureusement que les conséquences de son acte héroïque ne soient pas le sursaut de cohésion nationale que nous serinent une presse et une gent politique dont le courage, ne serait-ce que de leurs opinions, n’a jamais été la caractéristique : en se substituant à un otage, le colonel a mis la barre très haut, trop haut. Que va-t-il se passer dans les prochaines prises d’otage ? Faudra-t-il qu’à chaque fois, un officier, pour être à la hauteur de son modèle, se sacrifie ? Un soldat est un combattant, il tue et il peut mourir. Mais il n’a pas signé pour être un saint, il n’a pas la vocation du martyr. » (Ils ne sont pas plus dignes d’honorer le colonel Beltrame cette semaine que la semaine dernière)

Hé bien, je n’ai rien à retirer à ce texte. Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello se sont (ou ont été) sacrifiés sur l’autel des bonnes pensées, des « droits de l’homme » et des prétendues valeurs qui conduiront l’Occident au tombeau.
J’écris cela avec regret, et aussi avec colère. Je prie les familles et les amis de ces deux militaires impeccables de me pardonner, mais Cédric et Alain n’auraient jamais dû mourir ainsi, là où ils sont morts, et pour la cause qui les a fait tuer.

Oui, un soldat sait qu’il peut mourir en opérations. Il est payé (mal) pour cela, il sait qu’il est à tout point de vue une variable d’ajustement, qu’il sera mal équipé, mal considéré, que l’on rognera sur les budgets militaires chaque fois qu’il faudra faire des économies d’un côté, pour dépenser inconsidérément de l’autre. Il s’est engagé en le sachant, sans la moindre illusion sur l’estime que les « civils » lui porteront, ou sur le mépris dont il aura fait l’objet de la part de ceux qui verseront des larmes de crocodiles sur sa tombe.

Mais non, mille fois non, un soldat ne devrait pas mourir pour ne pas risquer de tuer. C’est ne rien comprendre à sa mission que d’oublier qu’un soldat, s’il doit tuer les ennemis de sa patrie, doit aussi se maintenir autant que raisonnable en vie pour le faire le plus longtemps possible. D’un point de vue cyniquement efficace - mais au moins c’est une réalité qui devrait parler à ce « monde nouveau » qui ne jure que par la « bottom line »-, investir à fonds perdus dans une « machine de guerre ultra-performante » que l’on aura détruite sans même l’avoir rentabilisée, c’est le comble de la gabegie. Un bon manager en tirerait les conclusions qui s’imposent et fermerait l’usine.

Et non, encore, mesdames et messieurs les « belles personnes », la mission d’un vrai chef des armées n’est pas, en l’espèce, de sauver des otages, qu’ils se soient mis ou non tout seuls dans le pétrin, mais de faire respecter manu militari, partout dans le monde, le nom de la France. Alors oui, il fallait que l’armée intervienne, pour exterminer les ravisseurs, et faire savoir ainsi à nos ennemis qu’à nous chercher des noises, ils n’y gagneront que mort et désolation...

Quant à sauver les otages, oui, si possible, mais pas en y perdant deux hommes, surtout ceux-là. Parce qu’il ne faut pas croire, une fois de plus, à ce qu’on nous raconte ; cette opération n’a pas été un succès pour nos armes, hélas, mais une victoire pour les ravisseurs de nos deux zozos : armés de bric et de broc, se déplaçant dans des tacots bringuebalants, ils ont mobilisé contre eux une logistique d’une centaine d’hommes et une technologie de pointe pour les pister, et ils ont réussi à mettre hors de combat deux combattants d’élite, la crème de la crème. Allah est grand et l’occident en prend un sacré coup….

Note : savez-vous pourquoi notre président de la République s’est déplacé, contre toute logique, pour accueillir les otages à Villacoublay ? D’après mes informations, il semblerait qu’il n’était pas très chaud pour cette séance d’ « embrassons-nous Folleville », mais qu’on a fini par le convaincre que s’il s’abstenait, les lobbies LGBT n’en finiraient pas de faire du foin. Et, dans cette période pré-électorale, toutes les voix comptent.