Le procureur a osé utiliser le mot « rixe » pour ce qui était un assassinat prémédité, perpétré par une bande de tueurs équipés de couteaux de boucher, venus tout exprès d’une cité de Romans pour « planter » des blancs… mais dans le respect des règles halal !
Non, la présidente de l’Assemblée Nationale ne proposera pas une minute de silence en hommage à Thomas. Non, il n’y aura pas de jeunes blancs qui descendront dans les cités casser de l’Arabe ou du Noir, non, il n’y aura pas de magasins diversitaires pillés et incendiés, non il n’y aura pas d’écoles et de mairies dévastées, non il n’y aura pas de flics caillassés. Tout juste, peut-être, une marche blanche, des fleurs, des bougies et des oursons en peluche déposés sur les lieux du crime. Les auteurs de l’assassinat de Crépol (il y a eu des blessés graves, aussi) seront peut-être identifiés, peut-être pas. S’ils sont déférés devant la justice, ils seront peut-être relaxés faute d’identification précise de l’auteur du coup de couteau mortel (selon la doctrine droit-de-l’hommiste qu’il vaut mieux cent coupables dehors qu’un seul innocent en prison), ou bien on plaidera la clémence parce qu’ils ont eu une enfance difficile, entre une mère débordée, la cage d’escalier insalubre de leur immeuble (dégradé on se demande par qui ?) comme seul horizon, un père absent et une Éducation Nationale qui n’a pas su leur apprendre la bienveillance. On n’oubliera pas non plus de plaider que tout cela, c’est la faute du racisme systémique de la police et des souchiens. Mais on oubliera Thomas, pour qui, comme il est mort, il n’y a plus rien à faire. Surtout qu’il y a plus urgent : réinsérer ces criminels dans une société qui a manqué jusque-là à tous ses devoirs envers eux, et qui, au fond, leur doit des excuses (et peut-être une indemnité substantielle ?).
Ce qui est le plus écœurant, c’est que nos belles âmes semblent découvrir à chaque « fait divers » que la France n’est plus le pays paisible et convivial où l’on pouvait aller danser, promener son chien, prendre le métro, boire un verre à la terrasse d’un café, déambuler tout bonnement dans quelque espace public (et parfois privé) que ce soit, sans risquer de se trouver au « mauvais endroit au mauvais moment »... Alors qu’il y a des décennies que « l’ensauvagement » a commencé (tu parles d’un ensauvagement de mes deux, ce qu’ils ne veulent surtout pas voir, c’est qu’il ne s’agit pas de « Français » qui s’ensauvagent, mais d’une « invasion de sauvages »). Depuis, en réalité, que notre malheureux pays a renoncé à se défendre, pire, qu’il paie un tribu aux envahisseurs pour se faire (sou)mettre.
J’ai fait mes études secondaires au lycée Rouget de Lisle, à Lons-le-Saunier, dans le Jura, un ou deux ans avant le gauleiter Mélenchon. A l’époque, il fallait bien chercher pour trouver un fait divers dans « Le Progrès » ou « les Dépêches ». Aujourd’hui, les filles ne sortent plus à la nuit tombée sans être accompagnées de mâles, de préférence costauds.
Il y a encore un demi-siècle, étudiant, je roulais dans une 2 CV d’occasion dont je ne fermais jamais les portières à clé, parce que personne n’aurait eu l’idée de la voler. Une décade plus tard, on m’a volé une 104 Z, que je fermais pourtant à clé dès que je m’en éloignais de plus de 10 mètres. Quand elle a été retrouvée, elle était réduite à l’état d’épave. Le policier chargé de mon dossier m’avait expliqué qu’il y avait eu un « lâcher » massif de « djeunes » à la prison locale…
Un de mes oncles habitait Meyzieu, dans un lotissement ouvrier. Dans les années 70, le quartier était sans histoire. Les hommes, Français de souche, Pieds-Noirs, Arabes, quelques Noirs, jouaient aux boules le dimanche, les enfants tapaient dans un ballon dans la rue. En 1992, je suis allé au mariage d’une de mes cousines. Je gare ma voiture devant la maison de mon oncle, le temps de poser nos affaires et de nous changer. Au retour à la voiture, les portes avaient été forcées et quelques bricoles volées, en plein jour. Le soir, dîner et bal privé dans une salle des fêtes réservée pour l’occasion. Il y avait (déjà) des maîtres-chiens pour assurer notre sécurité ! Après le bal, nous rentrons dormir chez mon oncle. Je gare la voiture dans la cour, fermée. Au réveil, la voiture était à nouveau forcée, mais il n’y avait plus rien à voler, sinon la serrure à remplacer. Il faut vous dire qu’à Meyzieu, depuis 1977, la mairie était tenue par un maire tout ce qu’il y a de progressiste, Jean Poperen, figure communiste très sensible au sort de nos hôtes venus de l’autre rive et de plus au sud, lesquels, une fois Français de papiers, ne manquaient pas, reconnaissants, de glisser le bon bulletin dans l’urne municipale. Furent donc érigées deux barres de HLM destinées, l’une, à des subsahariens, l’autre à des maghrébins (il valait mieux ne pas mélanger les diversités). Et où, me direz-vous ? Hé bien figurez-vous que comme par hasard, c’était à côté du lotissement ouvrier qu’il y avait un terrain disponible, pas dans les quartiers plus bourgeois, malheureusement saturés. Et c’est ainsi que mon oncle fut contraint de revendre son logement pour une misère, et d’aller s’installer en « périphérie » de la « périphérie ».
Pour en revenir au pauvre Thomas, vous rendez-vous compte que dans un petit village de 400 habitants tel que Crépol, les organisateurs du bal avaient dû enrôler 4 vigiles pour assurer la sécurité des convives ? Et notre bon président qui veut répartir les « difficultés » dans toute la France, parce qu’il n’y a pas de raison que les bouseux ne profitent pas aussi du vivre ensemble. Lui-même, d’ailleurs, donne l’exemple : ses meilleurs amis ne s’appellent-ils pas Benalla et Belattar ?