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Pourquoi le directeur du Monde ne doit plus être élu

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Pourquoi le directeur du Monde ne doit plus être élu

La énième crise de gouvernance en train de se dérouler au sein du quotidien du soir atteste bien de la nécessité, selon plusieurs sources, y compris internes, de changer les règles de nomination du directeur.

Avec 55% des inscrits (et non pas des votants), le candidat à la direction du Monde, Jérôme Fenoglio a été retoqué mercredi 13 mai. Il devait franchir la barre des 60% pour être élu. Première embûche, le seuil est haut. À Libération, il n’est que de 50%, ce qui a permis à Laurent Joffrin d’être facilement élu fin 2014 comme patron du quotidien de la rue Béranger. Le quotidien La Croix a des conditions également moins drastiques. Les trois actionnaires du Monde, Pierre Bergé, Xavier Niel et Matthieu Pigasse, qui composent le fameux trio BNP, avaient justement demandé à la SRM d’assouplir les règles de désignation. Gardienne du temple et toute puissante, la Société des rédacteurs du Monde fait la pluie et le beau temps au Monde. Son bureau, présidé par Alain Beuve-Méry, le petit fils du fondateur, leur avait répondu par une fin de non-recevoir. Pas question de changer voire d’amender, ni sur le fond ni sur la forme, la règle censée assurer l’indépendance de la rédaction.

Dans la plupart des journaux d’information politique et générale, la cause est entendue. Les actionnaires doivent se contenter de financer, mais n’auraient qu’un droit de décision limitée. “C’est exactement le contraire qui doit se produire. Les rédactions n’ont pas à décider de la stratégie des titres, mais seulement à assurer le meilleur contenu possible, lâche un journaliste du Monde excédé par le processus d’élection qui a démarré dès le début 2015 et se traduit par un flop quatre mois plus tard. Pourquoi maintenir ce principe d’élection qui déstabilise plus qu’il ne renforce les titres ?”. Dans ce cadre, Le Monde n’est pas le premier à connaître ce type de secousses, même si elles sont à répétition pour le quotidien qui a connu six directeurs en quatre ans. Libération a été au bord de la faillite en 2013, lors de son rachat par Bruno Ledoux, rejoint en 2014 depuis par Patrick Drahi. La guerre ouverte entre une partie des journalistes et l’actionnaire, a laissé des traces au sein du journal encore convalescent. Le Monde, où les batailles sont plus feutrées mais non moins meurtrières, pourrait lui aussi sortir affaibli de cette nouvelle crise.

Voir en ligne : http://www.ojim.fr/pourquoi-le-dire...