Quelle que soit l’issue des débats sur la loi Taubira, une crise majeure se profile à l’horizon. Les invisibles se rendent visibles.
Chaud, chaud, le printemps sera chaud. Quelle que soit l’issue des débats sur la loi Taubira, une crise majeure se profile à l’horizon. Les invisibles se rendent visibles. La majorité silencieuse a choisi de se faire entendre. Le peuple est entré en dissidence.
D’aucuns parlent de dissolution : mais qui peut croire que remplacer une majorité PS par une majorité UMP – fût-ce avec une pincée de députés FN – changerait vraiment les choses ?
D’autres, relayant le « Hollande bashing » des hebdomadaires, évoquent la démission du Président. Mais un nouvel élu risquerait, lui aussi, de se retrouver prisonnier des mêmes minorités — sexuelles, associatives, ethniques et religieuses, sectaires, financières, médiatiques — ; minorités qui font la loi et qui l’empêcheraient de répondre à la crise identitaire, sociale et sociétale.
Le Printemps français doit se doter d’un programme radical : briser les oligarchies, revenir à la démocratie ; remettre le pouvoir politique à l’écoute de la majorité plus que des minorités.