La guerre économique vient d’être remportée par les opposants à l’austérité dans un éclat qui fera date.
Les médias traditionnels ne vous en parleront pas. Et pour cause : la doxa journalistique au sujet de l’austérité vient de perdre beaucoup de sa superbe. L’enjeu est de taille, tant la décision de comprimer les dépenses et d’allouer une grande partie des recettes fiscales à la résorption de la dette entraîne des conséquences économiques majeures : désindustrialisation, chômage de masse, souffrance au travail, tensions sociales… Nous avons tous entendu ce discours trop univoque pour être convaincant : les économies européennes et la France en particulier seraient coupables, elles auraient mis en danger l’avenir des générations futures en cautionnant une fuite en avant budgétaire intolérable.
Ce vocabulaire moral a présidé à bien des commentaires érudits sur les décisions prises de par le monde : Les Échos s’effrayaient de la politique monétaire non conventionnelle du Japon, l’UMP Canal Libéral prédisait l’implosion en France si des solutions drastiques n’étaient pas prises pour réduire le poids de la dette. Michel Sapin s’échina même à démontrer combien son parti n’avait plus, de socialiste, que le nom.
Terminus, tout le monde descend. Comme le titre Business Insider, la guerre économique vient d’être remportée par les opposants à l’austérité dans un éclat qui fera date. Retour en arrière.