PUISSANCE MONDIALE DOMINANTE

Il me semble qu’en ce moment le monde est travaillé par trois impulsions formidables, universelles et contradictoires :

1/ La finance. Depuis l’après-guerre le monde de la finance a détrôné le monde des affaires et des grandes sociétés. La finance à travers les banques est devenue internationale. Aucune puissance financière aujourd’hui ne dépend d’un seul état. Plus ses implantations sont multinationales plus elle est puissante. Les politiques dépendent entièrement de ces puissances financières. Seuls les chinois réunissent toutes les puissances dans un seul gouvernement.

2/ Les religions. On assiste à un développement inquiétant pour nous de l’islam. Là encore le sacro-saint principe de la séparation de l’église et de l’état est sérieusement battu en brèche même dans nos républiques. En effet pour l’islam la loi religieuse, la charria, domine la loi civile. Deux puissances sont réunies dans les mains des religieux, le religieux et le politique. Là encore les chinois dans leur système de gouvernement tiennent en mains les trois pouvoirs, le politique, le financier et le religieux.

3/Les femmes. L’évolution extraordinairement rapide des moyens de communications portent à la connaissance de toutes les femmes du monde le mode de vie de nos sociétés occidentales où le pouvoir social des femmes est en train de grandir de plus en plus vite. Cette évolution monte comme une lame de fond à travers les sociétés humaines. Elle ne débouche pas encore sur la violence tant que les hommes ne s’emparent pas de ce mouvement pour exprimer leur propre besoin de violence et parce qu’encore la force physique prime en général dans les familles, surtout chez les musulmans. Je crois pourtant que aussi bien les politiques que les religieux et même les financiers devront tenir compte rapidement de la présence des femmes.

Je pense enfin que la mondialisation de l’économie qui donne le pouvoir aux financiers ne peut être combattue que par une évolution politique vers des pratiques nationalistes et non pas mondialiste. La politique qui s’exprime par une moralisation des comportements, par une organisation des sociétés permettant aux citoyens de vivre ensembles devra trouver le moyen de contraindre la finance à une coopération de sorte que la politique puisse faire admettre aux populations la justesse des mesures politiques prises en accord avec la finance. La religion n’a plus le pouvoir de contraindre les hommes à l’obéissance mais la politique peut encore les convaincre de suivre ses préceptes à condition de revenir à une expression politique dominant et canalisant les puissances financières.