Peut-on poser la question de l’intention qui se cache derrière la nomination d’un homosexuel assumé à la tête d’un ministère aussi sensible que celui des Affaires Étrangères, sans être automatiquement condamné pour homophobie ?
Mettons les points sur les « I ». Je me ficherais comme de l’an 40 que Gabriel Attal et Stéphane Séjourné soient homosexuels, qu’ils aient vécu une histoire d’amour, qu’ils aient été pacsés, se soient séparés, si cela était resté une affaire discrète et privée, et s’il n’y allait pas de l’image de la France. Or, nous ne vivons pas dans un monde idéal où toutes les sexualités seraient bénies et adoptées par toute l’humanité. C’est tout le contraire… Tant qu’Attal et Séjourné n’étaient connus que de leur concierge et de la sphère bling bling parisienne, leurs amours ne prêtaient pas à conséquence. Mais voilà, nos deux ex-tourtereaux sont aujourd’hui premier ministre et ministre des Affaires Étrangères. Leur homosexualité a été révélée « officiellement » non seulement aux Français, qui en ont vu d’autres et qui s’en tamponnent, mais à des peuples qui, pour une immense partie d’entre eux, éprouvent une véritable répulsion pour les homosexuels, au point d’aller jusqu’à les condamner à la prison, au fouet, et, chez les plus barbares des barbares, à la mort.
Notre bien-aimé président, en nommant Attal premier ministre, et en adoubant Séjourné ministre des Affaires Étrangères, ne pouvait pas ignorer ce « léger » détail. Il ne pouvait pas ignorer qu’une France représentée par un premier ministre et un ministre des Affaires Étrangères homosexuels allait encore perdre un peu plus de la maigre influence qui lui reste auprès de nombre de pays d’Afrique, Asie, Orient, Moyen Orient, et même d’Amérique du Sud ou d’Europe de l’Est. Si Séjourné était à ce point indispensable au gouvernement de la France, il aurait pu être affecté à un autre ministère, moins ouvert au monde, et Gabriel Attal aurait été moins exposé aux railleries que l’on imagine. Mais Macron ne l’a pas fait. Alors qu’est-ce qu’il veut, au fond, notre président ? Hé bien j’hésite entre deux explications, sans que l’une exclue l’autre.
La première, qui saute aux yeux, c’est que Macron méprise les Français et vomit la France, qu’il semble prendre son pied chaque fois qu’à travers lui, notre pays est moqué et abaissé. J’avais d’ailleurs écrit une tribune en mars 2023, dans laquelle je faisais ce constat article 30810, et je prédisais qu’il allait se venger des humiliations qu’il subit urbi et orbi, de sa seule faute, mais dont son esprit malade nous rend responsables. Ainsi Pap N’Diaye n’était pas une erreur de casting, comme on a feint de le présenter. Sa nomination procédait de la volonté du grand timonier de parachever la destruction de l’éducation nationale, on y est presque. Idem pour Rima Abdul Malak, nommée explicitement pour fermer les portes de la culture aux plus modestes - la culture, qui reste le meilleur moyen lorsqu’on n’est pas né avec une cuiller d’argent dans la bouche de s’élever durablement dans l’échelle sociale-. Enfin l’auguste Dupond-Moretti, son clown blanc Darmanin et monsieur Loyal Véran pour porter le coup de grâce à la liberté des Français, forts avec les faibles et faibles avec les forts. Attal et Séjourné étaient parfaitement qualifiés et suffisamment naïfs pour ne pas se rendre compte (ou peut-être le savent-ils mais sont-ils eux-aussi des Macron au petit pied ?) qu’ils poursuivent l’œuvre présidentielle de destruction massive de la France.
Mais il y a une autre explication, que l’on ne peut pas balayer d’un revers de main : Macron, c’est incontestable aussi, aurait tendance à se prendre pour un Dieu, et pas n’importe lequel, le plus grand, le plus puissant, Jupiter soi-même. Aussi je ne serais pas surpris qu’il pense sincèrement qu’en donnant à la France deux ministres ouvertement homosexuels (il y en aurait beaucoup d’autres, et la rumeur court que lui-même…), il faisait œuvre œcuménique pour convertir le monde entier à toutes les sexualités, le rêve d’un président dont l’adolescence (des bruits courent qu’il n’avait que 14 ans), ne l’oublions pas, fut lourdement perturbée par ses amours avec une adulte de plus de 25 ans son ainée…
Et puis, mais je n’ose y croire, ne serait-ce pas pour un "petit" président le moyen de carboniser un jeune aux dents longues qui, bien que petit aussi, serait un peu plus grand que lui… ce qu’il ne supporte pas ?