Pourquoi les critiquer nos vaillants députés,
Somnolant juste un brin aux bancs de l’Assemblée ?
Ce n’est pas pour autant qu’ils seraient dépités :
C’est qu’ils y attendent de meilleures tablées.

S’ennuieraient-ils d’entendre les mêmes discours
Que chacun peut dire de son propre parcours ?
La litanie toujours répétée au long cours
Finit par fatiguer qui n’est point pris de court.

Et on les voit bâiller alors tous aux corneilles :
Il faudrait un séisme pour les réveiller
Ou la sirène d’un bateau qui appareille
Ou celle des pompiers pour les ré-embrayer.

Mais la cause est toute autre : ils ne siègent qu’en chambre :
Car quelle idée d’avoir baptisé de ce nom
L’hémicycle fatal de janvier à décembre
Où l’on goûte aux prémices de si doux renom !

Allez, nos députés ! Prenez bien du bon temps !
Il est dur le métier où l’on ne fait plus rien :
Quelque mots lâchés pour montrer qu’on est bien là,
Le pactole tombe sans plus de tralala. (7/09/2018)