Ô rage ! Ô Désespoir ! Ô bêtise ennemie !
N’ai-je donc gouverné que par cacochymie ?
Et ne suis-je arrivé qu’à dresser contre moi
Ceux qui n’ont rien compris à mes tendres émois ?
Mes bras qui tant de fois ont fait des moulinets
Pour accrocher ensemble les vieux wagonnets,
Qui ont porté au loin le fer de l’assistance,
Faudrait-il les baisser sans plus de résistance ?
Ô cruel souvenir de ma gloire passée !
Quand dès ce mois de mai commença l’Odyssée
D’une gouvernance qui allait, trébuchant,
Me conduire exsangue jusqu’au soleil couchant.
Faut-il donc me venger ou vivre dans la honte
De quelques inepties que les lâches racontent ?
Et d’une indignité fatale à mon bonheur
Me jeter dans la tombe en perdant mon honneur ?
Et ne suis-je blanchi dans mes travaux guerriers
Que pour voir se faner ainsi tous mes lauriers ?
Sarko sera peut-être le nouveau Saigneur
Qui assassinera le petit gros baigneur. (26/10/14)