Elle est là, toujours proche, insidieuse et perfide,
Elle attend, bien cachée, la perverse sylphide,
Qui pourra surgir alors qu’on ne l’attend pas,
Elle est là, accrochée sans cesse à tous nos pas.
Elle fond par surprise dans l’horreur d’un crime
De quelque illuminé d’une idée qu’il exprime :
Les fous d’Allah sont là qui, sous leur djellaba,
Actionnent le déclic de leur hideux combat.
Elle est là, sombre et sourde, taraudant l’esprit,
Activant notre fin pour obtenir son prix,
Brûlant de notre chair par morceaux notre vie,
Sa victoire est au bout, elle en a trop envie.
Elle est là, prisonnière d’un corps qui pourrit,
Le rongeant par les ans dont elle se nourrit,
Attendant de draper, pour fêter sa victoire,
Notre corps allongé tout près du vomitoire.
La mort est toujours là, présente et invisible,
De nulle part et de partout imprévisible :
De son fatal kairos elle reste maîtresse,
Tous les chemins nous mènent à notre détresse. (12/12/14)