Il nous revient demain, fatigué et meurtri,
Après plus de trois ans dans les geôles d’Aqmi,
François l’accueillera, sourire et air contrit,
Paupières de travers, œil toujours endormi.
Il saluera enfin le tout dernier otage,
Libéré après quelques saines tractations,
Car jamais il n’aura, lui, cédé au chantage,
Mali, Niger auront ses félicitations.
Mais moi, je n’oublie pas Diane, la chasseresse,
Ses combats douloureux à la télévision :
On l’a vue chez Calvi, dénoncer la paresse
Des services d’État murés d’indécision.
A sa pugnacité et à sa volonté
S’opposaient les forces de décomposition,
Notre grand président n’était pas breveté
Pour mener au Sahel quelconque intervention.
Diane a eu raison de ses tergiversations,
Elle va à Niamey y retrouver son père,
Fabius absent a bien d’autres occupations,
Et c’est tant mieux pour ne pas brouiller les repères. (9/12/14)