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L’affaire Palmade et les « forces de progrès »

, par  NEMO , popularité : 2%
NJ-Ile de France
Article publié le 24 février 23

Beaucoup plus qu’un fait divers, l’accident provoqué par Pierre Palmade pose des questions dont la bienpensance aurait préféré qu’elles restent sagement sous le tapis. Hé bien nous, on va les balayer quand même, mais sans trop d’illusions.

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La première question, qui tombe très mal, au moment où l’on considère comme un combat crucial pour la liberté des femmes l’inscription dans la constitution du droit à l’Interruption volontaire de grossesse, et que pose la « mort » du bébé « à naître » de la malheureuse victime de Palmade, est : à partir de quand le « fœtus » (ou le bébé, on ne sait pas trop quel terme employer), est-il considéré comme un être vivant ? Jusqu’à présent, la jurisprudence considérait que si le bébé, sorti du ventre de sa mère, avait respiré avant de mourir, il y avait homicide (volontaire ou involontaire). Mais que si le bébé n’avait pas respiré au moins une fois, on ne pouvait pas le considérer comme un être vivant. Il n’y avait donc pas homicide. Plutôt tordu comme raisonnement, vous ne trouvez pas ? Mais que ne ferait-on pas pour contenter les forces de progrès. Or, tout cela, vous le savez bien, c’est du sophisme de caniveau. Certes, dans le ventre de sa mère, le bébé ne respire pas par les poumons. C’est le placenta qui se charge de transformer l’oxygène que la mère lui transmet, avec d’autres ingrédients, par le cordon ombilical. Le bébé réagit très tôt (quelques semaines) aux sollicitations, il bouge, il entend, il dort, il a des périodes d’éveil. Et cela ne suffirait pas à le considérer comme un être vivant ? On ne chipote pas autant quand il s’agit des insectes, des larves, des virus, des bactéries… Un bébé dans le ventre de sa mère, ce serait quoi ? Une chose, un minéral, un végétal, un non-être ?
Hé oui, mesdames, messieurs et non binaires, ne vous en déplaise, l’interruption volontaire de grossesse, - qui peut être justifiée, je ne me pose pas en père la morale-, est ni plus ni moins qu’une interruption volontaire de vie. Se cacher derrière les mots ne change pas la réalité des actes.

Il y a une deuxième question, qui elle aussi risque de remettre en cause toute une jurisprudence de victimisation des coupables, quand elle ne culpabilise pas les victimes. C’est la question de la responsabilité, liée ou non d’ailleurs, à l’usage de stupéfiants. Et l’on pense à la sordide affaire Sarah Halimi, et à son traitement judiciaire particulièrement honteux – qu’on ne vienne pas me dire que les juges n’ont fait qu’appliquer la loi, en suivant les conclusions des seuls experts "excuseurs"... je ne suis d’ailleurs pas persuadé que, toutes choses égales par ailleurs, le jugement aurait été le même si l’auteur du crime avait été un Français, Blanc, réputé « aux idées d’extrême-droite ».
Sarah Halimi, juive, avait été torturée et défenestrée par son voisin, Kobili Traoré, un malien, musulman, dont « le casier judiciaire (réf Wikipédia) comporte une vingtaine de condamnations pour violences, vol, usage ou trafic de stupéfiants, outrage, port d’armes et de multiples mains courantes mais dans son dossier, nulle évocation d’un trouble psychique particulier. » Après moult expertises, contre-expertises (le droit à la défense est sacré !), procès, appel et Cassation, Traoré a été considéré comme irresponsable parce que sous l’emprise d’une « bouffée délirante » due à la prise de Cannabis au moment de l’assassinat de la malheureuse femme. Les tribunaux reconnaissaient tout de même la nature antisémite du crime, un « fou » antisémite, on se demande où se trouve la logique. Traoré a donc été placé en hôpital psychiatrique « sécurisé ». Je ne sais pas s’il en est aujourd’hui sorti, mais il suffira que les « experts » décident que son hospitalisation n’est plus justifiée pour qu’il se retrouve dans la nature, avec la seule garantie pour le public de mesures de contrôle dont on connait l’efficacité.
Ce qui va se poser avec Palmade, c’est que, étant abondamment démontré qu’il était sous l’emprise de stupéfiants, et donc que son discernement était annihilé, il devrait logiquement, comme Traoré, échapper à la justice. Oui, mais lui est Blanc, ancien soutien de Sarkozy, et homosexuel honteux… Ces circonstances aggravantes provoqueront-elles un changement à 180° de la jurisprudence ?

Et puis il y a une troisième question, encore plus dévastatrice que les deux précédentes, qu’il est prématuré de poser à ce stade des investigations, celle de la pédophilie et de la pédopornographie. Les pédophiles sont-ils des criminels ou des grands malades ? That’s not the question...